Séminaires actuels (2006 à 2023) à Ste Anne
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PSYCHOTHÉRAPIES, PSYCHANALYSE et ADDICTIONS
LES SÉMINAIRES
TRANSFERT ET CONTRE-TRANSFERT,
À PROPOS DES ADDICTIONS
Réunion à Sainte Anne à 9h30
ATTENTION, NOTRE LIEU DE RÉUNION A CHANGÉ
Il faut rejoindre par les mêmes entrées (Entrée 1, rue Cabanis ou 17, rue Broussais (véhicules & piétons) puis, aller au fond de l’hôpital dans le bâtiment 21 à l’angle de la rue de la Santé et rue d’Alésia.
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Listes des Réunions, filmées :
dont
Thèmes proposés sur ou sur OVH en accès limité
– Eric HISPARD – Pratique clinique et institutionnelle en alcoologie (5 décembre 2009)
– Relecture par Olivier BRUNSCHWIG de Thanatol in « La Chaussée d’Antin » (pages 537 à 568) de François-Jean PERRIER –Albin Michel – 1994 (12 mai 2010)
– Relecture par Olivier BRUNSCHWIG et Roland LETHIER de Thanatol in « La Chaussée d’Antin » (page 537 à 568) de François-Jean PERRIER -Albin Michel – 1994 (12 juin 2010)
– Ljubodrag MURUZOVIC (Dragg) (4 juin 2011)
– François GONNET (10 mars 2012)
– Le Sang dans l’Ancien Testament – Jacques TRUBLET (22 février 2014)
– Le Sacrifice dans l’Ancien Testament – Jacques TRUBLET (22 novembre 2014)
– Récit de vie par Etienne LOUIS (20 septembre 2014)
– L’inceste symbolique – « Métamorphoses de l’âme et ses symboles chez JUNG « – Christiane FONSECA (18 décembre 2014)
– Samuel BLAISE : LE BACLOFÈNE (14 mars 2015)
– Addiction et créativité avec Rose DJELLIL , Michel MADELINE , Deborah ROBIN (11 juillet 2015)
– Patrick SANSOY – La question du Chamanisme (samedi 10 octobre 2015)
– Patrick RAFFIN (samedi 10 octobre 2015)
Retour aux fondamentaux de la Psychanalyse : Sándor RADÓ (1922)
– DISCUSSION (14 novembre 2015)
– CRÉATIVITÉ II : À propos des addictions – Deborah ROBIN expose (09 janvier 2016)
– Le Docteur Xavier LAQUEILLE, chef de service d’addictologie du CHS de Ste Anne (samedi 13 février 2016) en attente d’approbation…
– Présentation du document vidéo (1h29) de Henri DANON-BOILEAU, réalisé en 2009 (mercredi 9 mars 2016)
– Entretien avec Louis Le GOEFFIC en accès privé Youtube autorisé (12 mars 2016)
L.Le Goeffic nous raconte son parcours, il précise qu’il « ne vient pas de l’extérieur » (couple Transfert & Contre Transfert), l’utilisation qu’il fait de la psychothérapie, le « bricolage » qu’il en a fait, par son étude passionnée pour le théâtre, le texte, la mise en scène, les traductions qui sont faites de Shakespeare.
– Discussion : entretien privé nécessitant un accès Youtube autorisé (9 avril 2016)
Séance en groupe restreint, le cercle des plus présents ou de ceux qui nous ont inspirés pour l’orientation des choix de nos rencontres. Nous commencerons par le « debriefing » des réunions du Mercredi 9 Mars à 21h30 autour du document interview de HDB.
Et du samedi 12 Mars 9 :30 Louis Le Goeffic, nous ayant rejoint, nous dirons nos associations d’idées, en un tour de table avant une discussion. Sur le fond et sur la séquence des évènements, et donc sur la forme.
Y a-t-il eu là, pour nous un événement de recherche sur la transmission du savoir ?
Chargés de PROSPECTIVE, que faire de notre outil la Vidéo ?
un temps de réflexion à propos du tournage des réunions, Aspect éthique, émotionnel, aspect juridique avant la consultation de l’avocat.
– Jean-Jacques SIBIREFF : hypnose (14 mai 2016)
Entretien privé nécessitant un accès Youtube autorisé
– Bernard SESBOÜÉ : Le Sacrifice de Jésus et, l’Eucharistie du Christ (11 juin 2016)
– Jean-Jacques SIBIREFF : hypnose III (samedi 2 juillet 2016)
– Entretien avec René LE LAY (lundi 11 juillet 2016)
–Bilan et Projet Association (samedi 10 septembre 2016)
– Pr Franck BAYLÉ « à propos de la RITALINE » (8 octobre 2016)
en attente d’approbation…
– João FATELA « Parcours de vie et vulnérabilités sociales et psychiques » (5 novembre 2016)
– AG + AG extra ACO, suite à l’assemblée générale constitutive du 10 septembre (10 décembre 2016)
– L’Inceste (1ère séance) (14 janvier 2017)
– L’Inceste (2ème séance) : Vocabulaire, Inceste & Pédophilie (11 février 2017)
– Réticences Exhibition/Pudeur (11 mars 2017)
– « Le Jeu » – Marc VALLEUR (13 mai 2017)
– RENCONTRE : Pierre B. et sa vie familiale (10 juin 2017)
– FIL ROUGE (08 juillet 2017)
– Michel Pierre MADELINE/deuxième rencontre (09 septembre 2017)
– Patrick RAFFIN – le couple instinctuel foncier (09 décembre 2017)
– La pratique de la vidéo dans notre groupe (13 janvier 2018)
– Dr Fanny COHEN HERLEM : l’adoption (10 février 2018)
– Andréa BOCAZ COËFFÉ – « FEMMES DE LA RUE » (10 mars 2018)
– Pierre SABOURIN « Comprendre » l’INCESTE (12 mai 2018)
– Anne de TRUCHIS (pédiatre) maltraitance aux enfants (09 juin 2018)
– Le Déni (08 septembre 2018)
– Vincent JAGLIN – « Les Fantômes de Marguerite » (10 novembre 2018)
-Michel MADELINE (12 janvier 2019) (3e réunion)
– Manipulation (13 avril 2019)
– La séduction (15 juin 2019)
– Jean DUGARIN (20 juillet 2019)
– Henri (14 septembre 2019)
– Henri – deuxième partie (12 octobre 2019)
– Carla BARTOLONI – Thérapies Familiales (16 novembre 2019)
– Jean-Michel LOUKA « Le Transfert » (14 décembre 2019)
– Monique ISAMBART – Contretransfert (11 janvier 2020)
– Mémoire institutionnelle et Vidéo Documentaire (08 février 2020)
– Réunion institutionnelle (29 février 2020)
– Réunion Zoom – plusieurs thèmes congruents (14 novembre 2020)
– Claude Orsel « Mises à jour, mises au jour » (12 février 2022)
– Pierre SABOURIN (19 mars 2022)
– Janine OXLEY (9 avril 2022)
– Le vocabulaire des addictions – Claude ORSEL (14 mai 2022)
– Patrick DECLERCK – « Sniper en Arizona » (4 juin 2022)
– Michaël KETCHAM (9 juillet 2022)
– Maternité, Paternité et pare-excitation (Samedi 17 septembre 2022)
– Marc VALLEUR – Le Jeu pathologique (14 janvier 2023)
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Le groupe est déterminé à faire fonctionner
- post groupe avec comme média :
– type Facebook
– Google Plus
– MSN
De façon à garder une trace écrite.
Permettre des discussions type forum, faire des items peut-être…sur le fond de la réunion en question sur certains chapitres à déterminer donc, genre forum.
Réunion de travail, ayant pour objet un regard sur la liste des séances depuis le début, et sur les effectifs et la nature des présences de chacun.
Le rappel sur les motifs initiaux en 2006, d’un effort si considérable, basé sur la difficulté à faire accepter dans nos cercles de travail certains thèmes qui nous apparaissaient incontournables, et inaudibles liés notamment aux addictions ;
Nous avons toujours appelé des témoins d’un savoir faire. Avec la VIDEO nous disposons d’un media pour Dire nos recherches. Défendre nos points de vue.
Nantis de cet outil le thème du regard prend corps, ainsi que celui du théâtre, de la séduction, de la mise en scène.
Repréciser l’objectif des séances.
L’ambiance RECHERCHE CLINIQUE ne nous quitte pas, l’appel à des témoins explicites et implicites. Réorientant l’inventaire de nos boîtes à outils dont la psychanalyse devait être un garant d’un cadre, d’un langage permettant de gérer notre espace de jeu, un décodage audible. Donc s’ouvrant à une confrontation, pourra se passer aussi en dehors du groupe « preuves à l’appui ».
Ceci ne va pas sans un retour réitéré sur les fondamentaux de la Psychanalyse, actuellement basés sur la clinique psychanalytique infantile, Winnicott en particulier.
Nous parlerons aussi de La nécessité d’ouvrir une réunion « post groupe » téléphonique ou autre dans la semaine qui suit chaque réunion.
Créer peut être un appareil critique pour ajuster nos moyens et inciter à l’accès nos correspondants.
Il nous faut réactualiser les frais et établir les modalités d’une participation notamment à la vidéo, depuis que l’accessibilité est totale sur YouTube. Définir les niveaux de confidentialité au groupe et au public.
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PROCHAINES RÉUNIONS
Nous poursuivrons ce regard périphérique ou centré sur les addictions avec le JEU, et reviendrons sur l’argent. Le Sang et le Sacrifice dans le Nouveau Testament. La Violence, le sacré et le sexe, à propos de l’exposition SADE au Palais d’Orsay. LE REGARD et les « REGARDEURS », L’HOMOSEXUALITÉ dans les familles.
À propos de de vie, masochisme et de mort, avec Jean-Michel Louka. Et à nouveau avec l’aide de Patrick Raffin et Janine Oxley un retour sur WINNICOTT.
Vos réflexions, vos suggestions, vos bibliographies d’hier et d’aujourd’hui sont toujours les bienvenues.
Il est suggéré à chacun de faire chaque année une bibliographie dont le groupe dégagera les « essentiels de l’année ».
Nos réunions sont enregistrées en vidéo.
Une demande de signer l’autorisation de tournage (et de publication) à chaque réunion est demandée, possibilité de floutage, de caméra off, voire de repentir comme on dit en peinture est possible, dès la première copie.
Réunion à Sainte Anne Service du Dr Xavier Laqueille, « Addictologie »,
Salle de Réunion au rez-de-chaussée, (à G. de l’entrée du Pavillon Pierre Janet)
Entrée 1, rue Cabanis ou rue Broussais (véhicules)
(PPA) Séminaire mensuel : RENCONTRES
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Psychothérapies, Psychanalyse et Addictions
Les Séminaires à Ste Anne: 2006-2018…
Depuis 2006 une fois par mois, réunion d’un groupe de travail qui reçoit un invité dont le propos est initialement centré sur « Transfert et Contre-transfert ».
Les séances sont enregistrées en vidéo, visibles aux participants et aux personnes expressément autorisées par Claude Orsel.
Il est demandé à chaque séance aux personnes présentes leur accord pour être enregistrées, signaler les off record (exemple exposé de cas cliniques). Les demandes express de floutage (anonymat possible), une participation aux frais est demandée.
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SÉMINAIRE TOXICOMANIES 71
cliquez sur la couverture pour parcourir le livre en flipbook
TOXICOMANIES – SEPT. 71
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– Eric Hispard : Pratique clinique et institutionnelle en alcoologie (5 décembre 2009)
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– Relecture par Olivier Brunschwig de Thanatol in « La Chaussée d’Antin » (pages 537 à 568) de François-Jean Perrier (Albin Michel – 1994) (12 mai 2010)
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– Relecture par Olivier Brunschwig et Roland Lethier de Thanatol in « La Chaussée d’Antin » (pages 537 à 568) de François-Jean Perrier (Albin Michel – 1994) (12 juin 2010)
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– Ljubodrag Muruzovic (Dragg) (4 juin 2011)
40 ans dans l’alcool, avec dix ans de consommation massive. Il dira ce qu’est pour lui le sevrage.
Lecteur de Dostoïevski, les frères Karamazov, de Faulkner , et de un peu de tout « ça va dans tous les sens ».
Il dit » je n’ai aucune honte de ma situation ».
Se décrit sans profession mais nous dira ce qu’il pense du transfert et du contretransfert en alcoologie.
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– François GONNET (10 mars 2012)
Médecin Spécialiste de Médecine Interne, psychothérapeute, Il pratique une Psychothérapie d’Inspiration Psychanalytique, à une formation en thérapie systémique.
Appelé dans beaucoup de lieux d’enseignement, créant un réseau Lyonnais ; L’IREMA est une des plateformes de formation où il a exposé la progression au fil des années de son élaboration à propos de sa pratique quotidienne, des soins mais aussi de la prévention et de la diffusion de ce savoir spécifique.
Basé sur son expérience clinique dans un établissement de soins à vocation alcoologique à Letra, dont l’histoire est issue des Bruyères.
Encore aujourd’hui il y anime un groupe mensuel d’information, forum, qui rassemble une centaine de personnes, groupe à effet psychothérapique, destiné aussi aux familles des résidents « en cure ».
Responsable du D.U. d’Addictologie à Lyon
Praticien Balint, il a créé un groupe Balint de Médecins du Travail qu’il anime depuis sept ans
Il a créé et géré une consultation d’alcoologie le C2A DE 1988 à 2008, et un service d’hospitalisation, en Clinique Mutualiste, le Centre Mutualiste d’Alcoologie de St Galmier (42).
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– Jacques Trublet : le Sang dans la Bible (22 février 2014)
Jacques Trublet, sj , diplômé de l’École biblique de Jérusalem & de la Commission biblique pontificale, il est professeur d’exégèse biblique aux Facultés jésuites de Paris (Centre de Sèvres); il évoque le sang et le sacrifice dans la Bible au cours des séminaires de Ste Anne à Paris.
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– Jacques Trublet: le Sacrifice dans la Bible (22 novembre 2014)
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– Etienne Louis (20 septembre 2014)
évoque sa vie, la délinquance, la toxicomanie
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– Christiane Fonseca & L’inceste symbolique (« Métamorphoses de l’âme et ses symboles ») (18 décembre 2014)
À la suite de notre réunion sur le sang et le sacrifice dans la Bible nous vient naturellement une psychanalyste Jungienne dans notre groupe qui nous parle de L’INCESTE SYMBOLIQUE .
C’est dans le chapitre des « Métamorphoses de l’âme et ses symboles », consacré au sacrifice, que Jung développe la notion d’inceste symbolique.
L’interdit de l’inceste, issue pour lui, d’une « tendance évolutive particulière », pousse l’enfant à se dégager de l’emprise parentale, surtout maternelle, pour s’adapter au monde extérieur.
* Publications de Christiane Fonseca
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– Samuel Blaise : le Baclofène (14 mars 2015)
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– Addiction et créativité (11 juillet 2015)
En présence de MADELINE Michel, DJELLIL Rose & ROBIN Deborah
Addictions et créativité
Œuvres de Deborah Robin 1/2
Œuvres de Deborah Robin 2/2
Rose Djellil
Rose Djellil et Michel Madeline
Michel Madeline et Rose Djellil
Michel Madeline parle de son histoire
Michel Madeline commente ses oeuvres 1/2
Michel Madeline commente ses œuvres 2/2
Deborah Robin présente et commente ses œuvres 1/3
Deborah Robin présente et commente ses œuvres 2/3
Deborah Robin présente et commente ses œuvres 3/3
Deborah Robin parle de son travail
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– Séminaire du samedi 10 octobre 2015 :
– Patrick Sansoy : la question du Chamanisme (4)
– Patrick Raffin : Retour aux fondamentaux de la Psychanalyse : Sándor RADÓ (1922)
La question du chamanisme s’annonce récurrente dans notre groupe.
Patrick Sansoy de sa place à la MILDT (MILDECA) s’est longtemps chargé de l’incidence du chamanisme dans le comportement des usagers de drogues et sur notre façon de considérer la toxicomanie. Il vient ici témoigner de son expérience.
Parmi ses écrits, il est co-auteur de « La toxicomanie ». Il était l’invité du séminaire du 10 octobre 2015. Il évoque la question du chamanisme.
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– Patrick Raffin (samedi 10 octobre 2015)
Retour aux fondamentaux de la Psychanalyse : Sándor RADÓ (1922)
1ère partie Conclusion C.Orsel
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-PPA Vie du Groupe : DISCUSSION-ORIENTATION (14 novembre 2015)
1ère partie 2ème partie (suite et fin)
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– CRÉATIVITÉ II : À propos des addictions – Deborah Robin expose (09 janvier 2016)
En présence de Claude Orsel, Christian Milia, Patrick Raffin, Rose Djellil, Etienne Louis, Christiane Fonseca, Patrick Sansoy, Judith Lévithan, Janice Storozum, Elisabeth Gaudemer, Jean-Michel Louka .
1ère partie 2ème partie (fin)
Portraits de Claude Orsel, Christian Milia, Patrick Raffin, Rose Djellil, Etienne Louis, Christiane Fonseca, Patrick Sansoy, Judith Lévithan, Janice Storozum, Elisabeth Gaudemer, Jean-Michel Louka .
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-Le Docteur Xavier Laqueille, chef de service d’addictologie du CHS de Ste Anne (samedi 13 février 2016) en attente d’approbation…
Chef du Service (CSAPA) dont nous sommes les hôtes depuis plusieurs années
Séance intégrale en attente d’approbation…
Le Docteur Xavier LAQUEILLE est Chef du Service d’ADDICTOLOGIE au Centre Hospitalier Sainte Anne. Il a créé ce service de consultation ambulatoire dans un lieu où les hospitaliers ont été de longue date, dans une longue tradition motivés par la question des effets des drogues sur le fonctionnement mental, tant pour les opiacés que pour les Hallucinogènes (LSD, Psilocybine), Amphétamines (Méthyl Phénidate actuellement, au Pôle Neuroscience)
C’est aussi à Sainte Anne que les Prs Delay, Deniker … ont expérimentés les premiers neuroleptiques (Largactil, Nozinan, Haldol).
Les réponses médicales aux troubles engendrés par l’abus de ces différentes substances n’ont pas eu véritablement de succès jusqu’à l’arrivée de la Méthadone, Buprénorphine…et pour l’Alcool : le Baclofène.
L’époque est révolue où une Directrice du Ministère de la Santé disait : je ne confierai pas la toxicomanie aux médecins quand je vois ce qu’ils ont fait avec l’alcoolisme.
Cependant que les Alcooliques Anonymes (un groupe à Ste Anne en 1958) déclinaient leurs programmes en un large éventail, qui a pu accompagner la création du concept globalisant d’ Addictions.
Les Thérapies Comportementales viennent aussi de Palo Alto aux USA, avec le concept de THÉRAPIES BRÈVES et la diversification majeure des approches cliniques et thérapeutiques sur les addictions. Thérapeutiques de l’Ici et Maintenant, laissant les processus psychanalytiques à certains groupes de parole, et les pratiques individuelles de cure à la pratique privée c’est-à-dire aux hypothèses psychogénétiques des Addictions et à ses Recherches.
Nous demanderons au Dr Xavier Laqueille de nous décrire son cheminement avec l’ouverture à ces différentes pratiques psychothérapiques et leurs fondements.
Traduites en ENSEIGNEMENT du Diplôme Universitaire de Pierre et Marie Curie à La Capacité ouverte aux médecins, à la formation au cours des Etudes Médicales, et enfin à la PRÉVENTION ;
Quant au champ social, la présence de l’association LIGNE DE VIE (ex Fondation Platini) dans son service témoigne du concret de l’intérêt porté à l’Insertion au Travail des personnes dépendantes.
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* Le document projeté durant la séance ( Hors PPA):
Interview (1h29) de Henri DANON-BOILEAU, réalisée en 2009
– Commentaires au sujet du document vidéo (6Omn) de Henri DANON-BOILEAU, réalisé en 2009 (mercredi 9 mars 2016)
Claude Orsel présente son enregistrement fait avec Henri Danon-Boileau, qui répondait à la question « Que représentent vos décorations de guerre sur tel annuaire ? Quel écho de votre enfance ? »
Où il en dit plus que dans ses notes écrites pour ses petits-enfants, devenus une publication posthume (« Journal de guerre d’un obstiné » – 2015 – Odile Jacob).
Les premières images sont familières à ceux qu’il recevait, ils y voient certes le Pont de la Tournelle, mais surtout à côté du dôme du Panthéon, la tour du Lycée Henri IV, son Lycée.
En présence de :
-Marc Nacht que j’ai rencontré à la réunion en mémoire de son père (Sacha Nacht, Fondateur de la Clinique Dupré à Sceaux-Santé des Étudiants de France) qui nous parle de son père chez qui HDB a été en analyse ;
-Laurent Danon Boileau, le fils d’Henri (Membre Titulaire de la SPP) ;
–Rachel Rosenblum, Membre titulaire de la SPP qui a une très profonde et ancienne amitié pour lui.
À lire : Trouble dans le féminin de l’homme (Laurent Danon-Boileau)
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Louis le Goeffic nous raconte son parcours, il précise qu’il « ne vient pas de l’extérieur » (couple Transfert & Contre Transfert), l’utilisation qu’il fait de la psychothérapie, le « bricolage » qu’il en a fait, par son étude passionnée pour le théâtre, le texte, la mise en scène, les traductions qui sont faites de Shakespeare.
La traduction qu’il fait des auteurs allemands. L’interprétation entre fidélité et trahison. Les multiples interprétations d’un même texte.
« J’ai dû voir 7000 spectacles, ce qui laisse trace ou non ».
Ce qui m’intéresse en fait après 15 mises en scène d’Hamlet , de Tartuffe ou de de Don Juan. Ce qui m’intéresse, c’est à chaque fois le point de vue, le nouveau point de vue dans un texte archiconnu. J’aime les rapprochements contrastés :
Tchekhov-Brecht-Becket, Racine – Feydeau, et tout le théâtre contemporain. »
« Je m’ennuie très vite quand j’ai déjà cerné le système en place, quand je sens comment c’est fabriqué.
La peinture, j’aime Monet et Gauguin , mais ici je vais parler de Bacon.
C’est la diversité, la pluralité qui me structure. »
« La photo, ça fait quelques mois que j’ai arrêté, après avoir réuni des photos insolites, contradictoires, étonnantes ; J’ai une quantité de photos de tous les pays du monde.
En sortant à 12h30 de Sainte Anne, samedi, j’irai à la Porte d’Auteuil à Jean Bouin voir le match (rugby) du Stade de France contre le Racing, et le soir peut être au théâtre.
Tout cela sans oublier la raison pour laquelle j’ai fait une thérapie, une raison impérieuse. »
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–Discussion : entretien privé nécessitant un accès autorisé (9 avril 2016)
Fonctionnement en groupe restreint, le cercle des plus présents ou de ceux qui nous ont inspirés pour l’orientation des choix de nos rencontres.
Nous commencerons par le « debriefing » des réunions du mercredi 9 Mars à 21h30 autour du document interview de HDB et du samedi 12 Mars 9:30 avec Louis Le Goeffic, nous ayant rejoint, nous dirons nos associations d’idées, en un tour de table avant une discussion sur le fond et sur la séquence des évènements, et donc sur la forme.
Y a-t-il eu là, pour nous un évènement de recherche sur la transmission du savoir ?
Chargés de PROSPECTIVE, que faire de notre outil la Vidéo ?
Un temps de réflexion à propos du tournage des réunions, aspect éthique, émotionnel, aspect juridique avant la consultation de l’avocat.
(liste à abonder des aspects et problèmes rencontrés )
Nous mettrons à jour nos objectifs, notre intitulé « psychothérapies psychanalyse et addictions » bien, psychothérapies psychanalyse à propos des addictions. Plus précis ?
Transfert et Contre-transfert, me parait très utile, saine démarcation que cet incontournable ?
L’utopie d’un être unique, individu, reçu dans sa singularité est une commodité de la relation analytique, une obligation. Par définition le sujet addict qui se sent si incompris, est situé dans une pluralité. Une dualité qu’il impose à sa mère et qui devient pluralité. Nous voulons étudier les facteurs fondateurs qui déterminent, protègent le sujet, ou le saccage ; c’est ainsi que l’on pourrait classer des addictions entre celle où le sujet est seul face à son addiction le jeu, l’argent, mais on le voit déjà cet argent vient d’une relation va vers une autre. L’addiction est une transaction entre soi et l’argent, entre soi et les autres.
Il nous revient de mieux comprendre les mécanismes d’influence auxquels sont soumis les humains.
Sur la question de l’alcool et des drogues, nous avons traversé les années 70 convaincus que les familles étaient déterminantes, que la société déterminait le sujet. Ne pouvait on considérer que nous avons assisté, en fait surement trop contribué au fait que la société déplaçait le problème sur le comportement, le produit, nous voulons dépister des voies d’accès à notre compréhension, nous attacher à étudier en particulier
les phénomènes d’influence en particulier liés au regard qui baignent, environnent, enferment le sujet.
Nous avons travaillé les questions de mythologie, de religions,la Bible en particulier, les chamanismes.
C’est ainsi qu’est revenue spontanément l’hypnose. Nous voulons en savoir plus sur les différents facteurs qui la détermine.
L’idée étant que nous connaissons l’hypnose bien fortement placée dans l’histoire de la Psychanalyse, mais nous devons mieux comprendre ce qu’est la diade (le couple) du sujet avec son fournisseur, et le théâtre de ces scènes différentes pour chacun.
Les questions de l’homosexualité et du genre pourront être abordées à propos du sentiment profond de singularité dès le jeune âge, comme on le retrouve chez les toxicomanes, avec leurs difficultés d’adaptation, et réciproquement les contre attitudes qu’elle génère dans l’environnement.
Il est un concept trivial par lequel on peut dire ça me regarde ou ça ne me regarde pas.
sous-jacent est la question de la fascination, (jeu et roulette), voyeurisme, scoptophilie, pornographie, pédo pornographie.
Tous ces comportements ont à voir avec l’envahissement, le débordement du sujet, c’est-à-dire avec ses mécanismes de défense.
Le débordement du sujet par ses pulsions est une affaire intime (ça ne me regarde pas), tant que autrui n’a pas à en pâtir. Il en est ainsi de la jouissance, la jouissance est un envahissement. Le partage de cette jouissance avec la jouissance de l’autre. Le partage est rarement équitable, le côté prédateur des humains est là pour nous le rappeler (ex : alimentation animale).
Un effort de précision linguistique a été notre souci constant :
le vocabulaire médical traîne des vestiges de l’attitude défensive médicale de l’époque des épidémies ou le sujet et sa maladie était assimilée la peste a contraint la constitution de ghettos aux motifs sanitaires. La prison joue le même rôle à titre prophylactique pour la société, l’incertitude subsiste sur l’aspect éducatif de la réclusion.
Le vocabulaire médical ainsi désigne des médicaments antiépileptiques anticancéreux antidiabétiques. Les toxicomanes ont échappés au processus au prix d’une évolution linguistique, leur processus de soins est un traitement de substitution, on les dit sous méthadone signifiant ainsi le contrôle dans lequel les sujets sont installés en contrepartie de leur apaisement.
Le vocabulaire de la jouissance, de l’extase, peut se faire en pleine conscience, rarement dans le discours des sujets autres que poétiques, codés, mises en Contes c’est-à-dire avec des niveaux divers de compréhension.
Nous avons eu aussi depuis 2006 à faire avec l’incommunicabilité, dans notre vie professionnelle l’utilisation d’un vocabulaire qui se veut technologique mais qui signe l’appartenance à un sous-groupe qui se veut dépositaire du savoir..
Il apparaît que ces formulations savantes ont un effet d’exclusion pour tout ceux qui n’ont pas suivi le processus d’acculturation. Ces écoles se voudraient sources d’émulation, mais par leurs exclusions elle se privent d’un accès aux marges de leur pratique. « on aurait dû te garder ».
Donc seuls, nous avons le devoir de nous protéger de nous GARDER. La video têtue fixe nos mémoires, accélère nos pensées. Mais son usage a des lois éthiques médicales içi, et de respect des êtres témoins de leur expérience. Réunis içi en partage de savoir. Il nous faut faire dès que possible la liste des items questions aux avocats que nous allons consulter.
La recherche à la marge, à la profession d’ethnologue, on le sait il est plus facile d’observer ses propres comportements à l’autre bout de la terre, car dans nos sociétés policées, tout a été mis en œuvre depuis des siècles pour habiller la pensée utiliser les euphémismes, les métaphores ,les Contes lus et relus à nos enfants, les secrets de famille dont certains disent qu’ils sont structurants. Disant aux enfants vous comprendrez quand vous serez plus grands.
Nous pensons que nous avons appris à lire mais que ce n’est que bien tard que nous avons appris à regarder, à voir, à dire ce que nous voyons, à affiner notre vocabulaire pour nommer, même l’innommable. Et comme il existe un innommable il faut inventer des mots quand les objets les attitudes sont restées innominées.
C’est l’époque de l’héroïne venue dans notre culture se mêler à la question de l’Alcool que le concept de Sacrifice s’est imposé à nous, avec le Sang, au quel est venu s’ajouter tragiquement dans nos vies le drame du SIDA. Il est encore aujourd’hui des personnes qui aspirent à « attraper le SIDA » (via le sexe et la seringue).
Sur la question de la violence nous avons appris grâce aux artistes, les chanteuses dont les voix miraculeuses ont fait resurgir un vocable de l’industrie des métaux le terme de résilience. Il est expliqué que la souffrance extrême au plus jeune âge peut créer des phénomènes divins comme en témoigne les voix de la Callas, Barbara… comme peuvent encore nous émerveiller les voix des castrats.
À l’époque où l’on prend enfin publiquement en compte la souffrance animale, la peinture sera notre voie pour tenter de comprendre Bacon, Soutine qui s’est arrêté de peindre des animaux de boucherie, éventrés, apres la déclaration de guerre. La Chrétienté nous offre par les peintres des tableaux où la souffrance st exaltée, Divinisée St Jérome sur sa colonne, flêché est le patron des Archers, et des Homosexuels.
La littérature abonde aussi sur les compulsions de répétitions à tuer, qui se sont installées dans notre actualité.
Nous avons eu à Orsay l’exposition de SADE où ses écrits ponctués par des tableaux et les textes de Annie Lebrun l’auteure du Catalogue nous met en évidence les rapports immédiats de la Violence, de la Sexualité, de la cruauté et de l’Amour et de la Mort.
Un savoir apparait dans notre pratique de ce séminaire, il nous est encore impossible de le mettre en forme communicable et même nous voyons depuis quelques mois que certains thèmes sont de l’ordre de l’INDICIBLE, voire de l’ineffable, L’INCOMMUNICABILITÉ pour un groupe de recherche centré sur le langage est une stimulation impensable, qui se renforce.
Nous avons même pu étudier une lettre de notre collègue François-Jean Perrier nous réinterrogeant sur le fait que une minorité ne peut être portée comprise que par ceux qui ont vécu le processus d’inclusion, de refuge dans ce sous-groupe de cette minorité « avec les Alcooliques Anonymes ». comme chez AIVI Association Internationale des Victimes de l’Inceste.
Devant ce fatras de thèmes qui nous a vu avancer, que disons nous aujourd’hui. Quelles sont les voies que nous souhaitons prendre ?
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Jean-Jacques SIBIREFF : hypnose (14 MAI 2016)
Entretien privé nécessitant un accès autorisé
Le groupe dit GROUPE RESTREINT est limité ce jour à ceux qu ont vécu les premières réunions de base avec le Dr Sibireff.
Convaincu que la psychanalyse a parmi ses sources l’hypnose, que il s’en est suivi une longue période où la réflexion sur le sujet a été tenue fermement à l’écart, par les psychanalystes.
Nous poursuivons notre exploration pour les raisons qui suivent mais aussi parce que poursuivant notre recherche clinique sur l’environnement du sujet mieux connaitre les interactions est devenu indispensable ainsi que avec le deal il apparaît que la séduction par le produit est constamment doublée par la dyade usager-fournisseur, nous poursuivons ainsi notre travail sur Transfert et Contre Transfert, Ces processus étant aussi mis en évidence dans les liens familiaux de complicité, où dit et non dit sont en déséquilibre permanent.
La rapidité d’extension de la pratique de l’hypnose témoigne de la réouverture du champ. Il est indispensable que nous puissions savoir poser les indications,
les ouvertures provoquées, comme les contre-indications.
Le champ des Addictions s’étend constamment, dans la confusion, les thérapies brèves font florès, il ne peut être question de notre part d’ignorer leur développement et le pourquoi, sii nous voulons développer notre pratique psychothérapique psychanalytique, il faut se donner les moyens de l’étude et des échanges de savoir, aussi sur ce sujet, quelques uns d’entre nous vont poursuivre cette exploration.
Claude Orsel
Jean-Jacques SIBIREFF, à notre demande nous dit :
« Samedi 14 Mai, nous nous retrouvons autour du thème de l’hypnose.S’agit-il d’une formation ? Je dis oui, c’est au moins un début.
Or, vous l’avez remarqué, depuis déjà de nombreuses années, qui dit formation, dit état des lieux, “identification “des besoins, « objectif » de la formation, « stratégie » pédagogique, utilisation de l’ordinateur, clé USB ! et .. et n’oublions pas la grille « d’évaluation »
Le 14 Mai, nous prendrons plaisir à ne pas nous soumettre à cette dictature du formatage.
Clarifier nos idées sur qui fait quoi : hypnose, éricksonnienne ou non, relaxation de Schultz dont certains dans le groupe ont déjà une pratique ancienne , sophrologie.
Avec un(e) volontaire, je pratiquerai une induction classique , tout en donnant des pistes pour d’autres formes d’induction et d’approfondissement.
Ensuite en binômes, exercices et apprentissage (environ 1h1/4 à diviser par 2 puisque binôme, donc chacun son tour ).Retour pour que chacun dise ses étonnements, ses doutes, ses difficultés.
Des craintes habitent certains d’entre nous sur ce qui pourrait se dire pendant la séance (comme on peut avoir peur de parler pendant une anesthésie générale : peur de parler de l’intime, du secret ..)Les choses sont claires dans mon esprit : si tel était le cas, nous serions en séance d’hypno-analyse et qui plus est, en public!! ce que mes connaissances ne me permettent pas et ce qu’interdit la plus élémentaire éthique qui habite chacun d’entre nous au groupe du samedi matin de Claude Orsel …allez revoir , sur le Net, le tableau de André Brouillet “Charcot hypnotise Blanche Wittman ».
Jean-Jacques Sibireff
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– Bernard SESBOÜÉ (Wikipédia) : Le Sacrifice de Jésus et, l’Eucharistie du Christ (11 juin 2016)
Entretien privé nécessitant un accès autorisé
B.SESBOÜÉ est membre de la Compagnie de Jésus, comme Jacques TRUBLET qui nous avait parlé de ses recherches sur le Sang et le Sacrifice dans l’Ancien Testament, et qui sera à nouveau ce jour avec nous.
B.SESBOÜÉ est membre de la Compagnie de Jésus, comme Jacques TRUBLET qui nous avait parlé de ses recherches sur le sang et le sacrifice dans l’Ancien Testament, et qui était à nouveau ce jour avec nous.
Convaincu que les dites Addictions sont lourdement liées à l’identité, au sentiment d’être singulier, mais qu’elles sont chargées de symboles et de rituels, nous avons entrepris de réveiller nos connaissances.
Notre détour par les Chamanismes, les thérapies comportementales, l’hypnose, en dit long sur nos résistances à penser au plus près de nous comme nous l’avons vu de la part des praticiens du champ des addictions qui tous voulaient nous présenter soit un comportement soit l’abus d’un produit comme une maladie. Comme si ces gens étaient malades. La pratique des soins se technicisait, écartant la pensée, la prévention avec les hypothèses prohibitionnistes d’un côté face à la réduction des « risques ».
Dès la création de notre groupe nous avons exploré ce monde, persuadé qu’il s’agit de conduites d’adaptation des personnes face à leur souffrance non seulement actuelle mais la plus ancienne, et familiale.
Ces attitudes se diversifient en une large palette les premiers auteurs ont été fascinés par la jouissance, l’oralité. La référence à la mort est aussi très vite apparue comme bordant tous ces comportements. Quand est apparu la question des hépatites et du sida, les hécatombes des premières années le symbolique s’estompait..
Cependant que la question du genre se déclinait, s’ouvrait de façon plus lisible en même temps que les familles venaient nous dire leur désarroi leur réflexion, leur pratique familiale.
Il nous faut tout revisiter, notre invité va nous guider.
C’est un chercheur passionné d’enseignement et d’œcuménisme chrétien, ainsi chaque année il copréside un groupe de catholiques, protestants et orthodoxes. Ce après des années de guerre, qui ressemblent à celles que notre terre traverse encore au nom de la religion.
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– Jean-Jacques SIBIREFF : Hypnose III
Entretien privé nécessitant un accès autorisé
réunion du Groupe Restreint (ceux ayant participé aux réunions précédentes)
…Jean-Jacques SIBIREFF….
……SUITE……..
Aimant les gens influençables, lentement ce séminaire a résolument ouvert le champ de ses intérêts à l’HYPNOSE et mis en œuvre une approche psychanalytique, clinique, fondatrice puis longtemps tenue à l’écart par toutes les écoles psychanalytiques.
Le processus hypnotique, s’est imposé à nous de plusieurs côtés,
- Avant tout les avatars de la cure classique, lorsque une interprétation devient un événement dans le parcours psychanalytique.
- Le REGARD pensé côté thérapeute, et coté patient, les regards échangés dès le premier à qui , le regard des autres, et les regards dans la transaction d’achat (le deal) , les phénomènes d’asservissements ; d’influences comme niées, et le rôle déterminant aussi de l’argent.
- Ici différentes perversions se mêlent.
- LA JOUISSANCE des Addictions dont la phénoménologie rapproche d’une pensée sur la mort
- L’EXTASE rapprochée des chamanismes, du religieux.
- La place du SACRIFICE et du sang, dans une réflexion ethnologique religieuse et individuelle et psychosociologique.
La présence parmi nous de collègues ayant fait les voyages vers l’Amérique centrale, et de personnes ayant vécu psychanalyse et Addictions. Nous permet maintenant de voir comment se déroule l’accès aux soins psychanalytiques, et une meilleure conscience du processus d’entrée et d’insertion dans l’Addiction.
Reste à désintriquer, nommer pour décrire les événements mieux comprendre le processus hypnotique utilisé à des fins thérapeutiques dans le cadre des addictions.
Il s’agit bien d’un corpus original, spécifique que les praticiens de la cure classique ne pourraient ignorer.
Redisons-le à une époque où l’HYPNOSE s’inscrit rapidement dans le corps social, sous ses trois formes
- comme spectacle, de cours d’école, de rue.
- Comme hypnose médicale, l’anesthésie ; hypnose et psychothérapies brèves ;
- et depuis une vingtaine d’années ses connaissances sont intégrées dans les écoles commerciales, tant pour le marketing que le management.
- Tout cela vécu depuis 10 ans et diffusé pour le meilleur et pour le pire par l’incontournable Internet.
Nota : Ce groupe de Travail est une activité du Séminaire Psychothérapies, Psychanalyse et Addictions, il fonctionne en groupe restreint, toute personne ayant un parcours analytique et fréquentant le groupe, peut demander à y avoir accès.
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– Entretien avec René LE LAY (lundi 11 juillet 2016)
Entretien privé nécessitant un accès autorisé
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– Bilan et Projet Association (samedi 10 septembre 2016)
Entretien privé nécessitant un accès autorisé (réservé aux participants)
Après 10 ans de fonctionnement de notre groupe, l’opportunité de cette matinée de bilan est évidente.
L’intitulé du séminaire Psychothérapies, Psychanalyse et Addictions (PPA) nous tient, ainsi que le sous-titre « Transfert et Contre-transfert à propos des addictions ».
La référence à la psychanalyse, vœu initial reste incontournable malgré des efforts pour approcher l’univers du chamanisme et depuis quelque mois de l’hypnose.
Notre vœu est de continuer à recevoir les praticiens du champ des addictions mais aussi des spécialistes de disciplines qui éclairent cette problématique, nous l’avons fait avec la mythologie, la Bible, nous ferons un retour vers l’ethnologie, et la question fondamentale de l’argent. Les progrès scientifiques de la pharmacopée et des neurosciences nous ont conduit à étudier le Baclofène, le mois prochain nous parlerons de la Ritaline (Méthylphénidate).
L’appel récurrent a des témoignages de personnes ayant traversées les addictions avec un processus psychothérapique psychanalytique, se confirme pour tenter de rester au plus près de la clinique, de la réalité de ce que traversent ces personnes, et leur entourage.
L’usage systématique de l’enregistrement vidéo et de sa publication (sur YouTube) selon le niveau d’autorisation de l’intervenant constitue une expérience unique. Il nous appartient de rendre l’accès attractif , pourquoi de synthèse avec ce que vous souhaitez en passer par ce lecture de ces éclairs que celle-ci sortie une dénonciation de de mais actuellement c’était utilisée et ça c’est notre responsabilité de mais il ne fallait suggestion utilise de cette de fragmentation des chapitres serait demandé de votre texte de présentation avec chaque avec agi avec chaque vidéo se fait déjà en mai et de sa apparaît commence apparaît avant la vidéo passer machine car à l’état brut ces documents singuliers restent inutilisés.
La décision prise d’un post groupe la semaine suivante d’une intervention, reste acquise, et à mettre en œuvre.
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– Pr Franck BAYLÉ « à propos de la RITALINE » (8 octobre 2016)
Chef du Pôle Neuro Sciences au CHU Ste Anne « à propos de la RITALINE »
METHYLPHENIDATE (MPH)
en attente d’approbation…
Nous avons invité le Pr Franck BAYLÉ pour faire un état des lieux des connaissances actuelles de cette molécule, tant biologiques, psychologiques que sociales et commerciales (freins à sa diffusion).
Nous avons autrefois milité par erreur contre les traitements de substitution lors de leur arrivée en France, par idéologie culture, notamment celle d’Alcooliques Anonymes « no pills (barbituriques surtout ».
L’après 68 se voulait de libération, de compétition avec la prison, l’hôpital psychiatrique saisi par le courant anti psychiatrique de Laing et Cooper. Les camisoles chimiques devaient être écartées.
C’est devant la montée de la gravité des troubles psychiatriques dans notre consultation que nous avons mesuré l’importance de l’introduction de la méthadone devenue bientôt indispensable à une pratique ambulatoire. Ainsi que d’une psychiatrie fermée (comme à Henri Collin).
De son côté la pratique médicale des addictions a toujours été accompagnée de l’usage de tranquillisants de neuroleptiques et aussi d’antidépresseurs.
Le haschisch a toujours été avec l’alcool le psychotrope le plus utilisé par les plus jeunes, et les plus âgés…
La cocaïne en France s’est démocratisée, conséquemment elle est devenue une source de « revenus », par le « travail » du deal. Ce dans une période de chômage croissant.
Sa réputation de ne pas accrocher doit être examinée avec ses aspects biologiques, mais aussi psychologiques concernant l’argent, la revente pour usage etc, les systèmes de sanctions fascinants, culpabilisations…
Il est visible que notre débat concerne l’impulsivité, la violence objet d’étude incontournable pour notre invité. Et nous exposerons nos expériences face aux différentes formes de violence vécues par nos clients, et nos réactions et vécus (contretransfert) face à ce phénomène vite envahissant, terrorisant.
La gestion de ces mouvements institutionnels étant à rapprocher des envahissements maniaques chez les personnes dites bipolaires. Les effets de la Ritaline chez des maniaco-dépressifs étant lourdement psychiatriques.
Et bien sûr pour la génération de l’après 68 et de Michel Foucault en terme de liberté, de respect des différences et de recherche des limites sociales et individuelles.
ALORS POURQUOI LA RITALINE ?
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– João FATELA « Parcours de vie et vulnérabilités sociales et psychiques » (5 novembre 2016)
« Parcours de vie et vulnérabilités sociales et psychiques. Aspects d’une trajectoire en travail social »
Arrivé du Portugal, avant la révolution démocratique, de formation anthropologique il est entré à l’Équipe de Rue comme Éducateur auprès de Joseph Grollier qui constituait son équipe, au sein de l’association Le Pont, (futur Abbaye).
Devenu Psychologue, proche des Flavigny, (Équipe d’Amitié), il a conçu un lieu de réouverture de la scolarisation singulier, où le travail social se fait dans un cadre psychothérapique.
Il créera ainsi dans ce sillage l’Association PARCOURS.
Il entrera au comité de Rédaction de la Revue Esprit, ainsi qu’à celui de Sociétés et Jeunesse en Difficulté, revue en ligne de la Protection Judiciaire de la Jeunesse.
De retour au Portugal, il reste Parisien, Il est devenu un des rares dépositaires des souvenirs de l’Association l’Abbaye, il nous dira le sens qu’a revêtu pour lui ce voyage éprouvant.
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– AG + AG extra ACO, suite à l’assemblée générale constitutive (10 décembre 2016)
Accès restreint au seuls participants à la séance
1ère partie
2ème partie
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– L’Inceste 1ère séance (14 janvier 2017)
Accès restreint au seuls participants à la séance
Ce thème tant évoqué lors de nos réunions, particulièrement celles où nous avons « visionnés », été les « regardeurs » des œuvres picturales produites au long d’un parcours analytique, s’est imposé.
Lors de la « projection », de façon évidente est apparu un clivage dans le groupe entre ceux qui ont considérés que ça s’était bien passé et qui trouvent que la réserve de la salle (auditoire) était normale, souhaitable, et qu’il n’y a pas lieu de dire devant la personne qui nous montre ses œuvres , donc qui « se présente » et que l’on entend. Personne qui devient quelqu’un qui se rend visible, pour nous comme a titre expérimental le fait que dans le groupe aussi ce serait la ritournelle de ceux qui sont convaincus qu’il faut attendre que la personne soit prête à dire » et le dise si elle le souhaite. Remercient Racamier qui a rendu acceptable le concept en utilisant son euphémisme d’incestuel.
Et ceux qui souhaiteraient que l’on ose développer le sujet entre analystes et personnes ayant vécu et l’analyse et la formation de psychiatre, de psychologue notamment.
Car les œuvres « présentées » hurlaient leur NON SECRET. Leur demande de « publier ». Non pas pour faire circuler un savoir de « l’ordre de la victimologie ». Mais pour éprouver ce que dire peut faire, et savoir peut être comment cela nous regarde, comment cela éprouve notre contretransfert et ensuite et aussi qu’allions nous faire de ce savoir « dérangeant » ?
Comment mettre en codes psychanalytiques, réactualiser les Contes dont tant parlent de l’Inceste, de Sophocle l’Œdipe et de l’œuvre de Shakespeare.
Alors que la psychanalyse a du tant reculer devant le comportementalisme, « l’ici et maintenant » faisant fi de l’histoire des sujets et donc de l’humanité (dont notre sauvagerie, Sade, l’amour et la guerre qui est en nous).
Ce pendant que notre Association se prépare à déposer ses archives, à les décoder et renforce sa détermination à faire savoir ce que nous avons appris et d’en assurer le respect de la TRACE.
Déborah Robin nous propose de lire le texte de Ch. Melman qui l’a laissée perplexe. Écrit pour une conférence qu’il présida à Strasbourg, en 2005 (voire lien)
D’autres réflexions vont suivre cette semaine.
1ère partie 2ème partie 3ème partie 4ème partie
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L’inceste (2ème séance) : Vocabulaire, Inceste & Pédophilie (11 février 2017)
Accès restreint au seuls participants à la séance
Frontières, limites, et effractions, emprise, la propriété de son propre corps avec retour sur l’AUTO-ÉROTISME jusqu’alors esquivé, les masques, Carnaval (en Guadeloupe: la débornation)
On le voit le choc frontal avec le sujet ŒUVRE PEINTE a été douloureux, il reprend le travail autrement par la périphérie bien sûr.
Autre effet de ce choc, chaque mois le samedi suivant (3ème Samedi), le Post-groupe (debriefing) se tiendra au même lieu de 10h à 12h réservé aux personnes présentes à la Séance du Samedi précédent, sauf dérogations.
La Bibliographie est immense, il faudra se répartir la tâche.
1ère partie 2ème partie 3ème partie 4ème partie
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– « RÉTICENCES » EXHIBITION/PUDEUR (11 mars 2017)
La dynamique du couple instinct/défense exhibition/pudeur (suite) : vu depuis notre expérience vécue au contact des images de l’inceste.
Nous n’avons osé parler de l’inceste qu’après qu’une d’entre nous se soit risquée à nous exposer ses œuvres. (en anglais exhibition).
Suite à cela , elle nous a exposé à un texte d’un psychiatre qui, en congrès, provoquait effrontément la pudeur commune (exhibition/pudeur).
Il présentait l’inceste en condamnant principalement notre réprobation générale.
Notre pudeur a censuré en retour cette exhibition discordante et ce saccage des victimes.
Après ces approches par projection, nous proposons un autre angle d’accès à de ce couple exhibition/pudeur qui semble excité dans le public autant que dans la dyade de l’inceste.
Nous avons interrogé les participants qui ne se montrent plus au groupe : peuvent-ils contribuer à notre recherche en nous exposant leur expérience vécue du couple exhibition/pudeur depuis leur retrait ? (experiencing)
Depuis ces prémisses, ceux qui seront présents à cette séance seront invités à commenter leur propre expérience vécue ce couple instinct/défense, exhibition/pudeur, dans la prise de parole dans notre groupe hétérogène.
S’il restait du temps, nous pourrions discuter le «thème des faux souvenirs induits»
à partir de l’audition de fragments d’une première consultation, restée sans suite, d’un patient convaincu par un professionnel que sa vie était dominée de trois abus sexuels, entre 4 et 18 ans, restés inconnus de lui .
Sa demande : pouvez vous m’aider à retrouver les souvenirs de ce qui s’est passé ?
1ère partie 2ème partie 3ème partie
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– « Le Jeu » – Marc VALLEUR (13 mai 2017)
Médecin Directeur du Centre Marmottan
1ère partie (audio + vidéo) 2ème partie (vidéo)
L’adoption du terme d’addiction au jeu a permis de passer sous silence ce concept contradictoire qui par son excès même pouvait lancer des débats : « la toxicomanie sans toxique » (Fenichel).
Faire référence à la passion dans le jeu, l’amour ou les toxiques est une manière de présenter même du point de vue de l’Esprit (psycho) ce qui est sémantiquement différent.
Marc Valleur est un des rares praticiens impliqué dans le soin aux toxicomanes qui ait aussi publié sur la clinique du jeu.
Au-delà du charme des rapprochements verbaux, il a donc l’expérience inestimable d’une vision réellement binoculaire de l’addiction.
Le jeu, dès la naissance est celui de la présence et de l’absence. Puis viennent les jeux de transaction et les jeux dits de société.
Tout dérape quand l’argent entre en jeu. Gagné et perdu. Gagnant ou Perdant.
Beau joueur = bon perdant, et mauvais joueur = mauvais perdant.
La littérature a restitué les arrière-mondes dramatiques qui pouvaient rester occultés dans l’exercice « ludique » apparemment libre. C’est en effet la vie aussi qui peut se trouver mise en jeu sans plus de limite. Le suicide au casino. La délinquance pour « se refaire ». Ruiner sa famille.
Cette question de l’argent est quasi commune dans toutes les addictions.
Un lien fréquent avec l’alcool, l’héroïne, la cocaïne, les amphétamines accroîtra encore le pathétique du tableau, on parlera alors de co-addiction. Les figures de Dieu et de Diable sont dans l’horizon. Et aussi le holding via la figure de l’ »aide-contrainte », à visée thérapeutique : les demandes d’interdiction de casino, les demandes de mise sous tutelle. Recevoir un joueur en psychothérapie repose de façon particulièrement concrète et contraignante notre question sous-titre Transfert et Contre-Transfert.
Concrètement : après le règne idéologique de la psychanalyse, quid des thérapies comportementales aujourd’hui ?
Freud condamnait les mariages des langues, c’était pour lui la question pour la survie d’une psychanalyse profane. Freud prônait en même temps l’alliage dans la pratique : du cuivre la psychothérapie avec l’or psychanalytique. Les troubles psycho-comportementaux ont-ils donnés l’occasion d’articuler ces deux plans également nécessaires ?
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Le Jeu est entré dans l’éventail des addictions, rares sont les collègues impliqués de longue date dans le soin aux toxicomanes qui marquent ces champs par leurs travaux.
Il s’agit donc d’une expérience inestimable.
La littérature a posé un cadre par définition ludique au rang des comportements dramatiques. La mise en jeu est là aussi vitale.
Le deuxième centrage à la question de l’argent quasi commune à toutes les addictions. Tant par la fortune en vue que par l’ambition de la ruine, voire étendue en une ruine familiale, voire institutionnelle (Asso. l’Abbaye1988). Là aussi Dieu et le Diable marchent la main dans la main.
Nous entendrons les pratiques de soins proposées, celles existantes. Nous connaissons les addictions, liées, simultanées où la pratique du jeu pathologique s’estompe comme de surcroît avec le processus de guérison.
Qu’en est-il des Thérapies comportementales ?
Dans la pratique psychothérapique recevoir un joueur va nous poser de façon singulière la question du sous-titre de nos réunions Transfert & Contre-Transfert.
Bibliographie Marc VALLEUR
Babelio
Dialogues Librairies
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– RENCONTRE : Pierre B. et sa vie familiale (10 juin 2017)
reconnaissance, donc Transfert et Contretransfert.
Notre effort d’élaboration quant à la psychogenèse des addictions ne peut se faire sans nos « fondamentaux ».
Ce sont des écrits de nos prédécesseurs dans le champ de la psychanalyse, mais il s’agit aussi du retour périodique comme ici à l’écoute des personnes nous ayant associé à leur parcours, qui s’est ainsi intégré à notre recherche.
Ce travail s’inscrit dans la filiation d’un groupe de parents de l’Orangerie sur plusieurs années (IST, l’Abbaye).
Pour notre invité, Pierre, il s’agit du retour d’un réfugié de ces abîmes que sont les états de » « stupéfait », de migrant ou d’exilé (Côte ouest des USA), prison afghane pour une autre.
J’ai connu de sa famille plusieurs générations.
Pour Pierre, il ne s’agit pas de maltraitance au sens usuel du terme, mais d’un forçage de la mémoire familiale qui a traité des évidences comme des secrets de famille.
Les généalogistes se passionnent pour mettre leurs connaissances en tableau. Leur présentation est en général celle d’une homéostasie familiale qui reflète une sorte d’hygiène mentale sociétale.
Ici, se découvre un déterminant psychopathologique qui contraste avec cet idéal de l’homéostasie familiale.
Ce dont nous parlerons ce sera principalement une naissance adultérine.
Et de l’expérience de la reconnaissance tardive, depuis une demande de certificat d’État civil, d’une adoption qui n’avait pas été dite au sujet.
Les répercussions de cette révélation troubleront le sujet ; mais aussi les autres enfants nés du couple de ses parents.
Pierre, notre invité, nous dira l’évolution du souvenir de ses sentiments par périodes, marquées par des niveaux successifs de la (re)connaissance de son identité.
Il en rapportera les répercussions sur son entourage, sur la fratrie, sur les représentations du couple parental. Aussi stupéfiant, dans le plus grand respect du père qui l’a élevé, il ne s’agit pas de résilience, mais de courage, de confiance et d’adaptation à la vie affective et professionnelle. Ici nous touchons à ce que l’on peut appeler l’impensable, l’inimaginable, la proximité avec l’innommable.
Ceux qui en sont affectés sont ceux qui étaient le plus et danger de mort dans leurs pratiques addictives, et parfois étaient les plus violents.
Tout ceci a affermi notre conviction que survivre à un abandon, une adoption inadaptée est foncièrement différent de vivre avec une identité décalée, travestie, pressentie ou non par le sujet.
Les humains sont agrippés à leur identité, propriété fondamentale, au sens propre du pronom possessif. Si un repère fondateur a été falsifié, l’équilibre reste troublé par l’interrogation fondamentale de l’Humain qui ailleurs est mieux tempérée: qui suis-je ?
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– FIL ROUGE (08 juillet 2017)
Cherchant le fil rouge du dédale de nos séances en 11 ans de réunions mensuelles manquent deux éléments ;
1) le travail du groupe de parents à propos du témoignage de Pierre B.
2) la réflexion pénible menée sur les Communautés Thérapeutiques (C.T.) au sein de l’Abbaye.
Voilà que paraît ce jour un Supplément Médecine du journal Le Monde qui restitue à propos du suicide le SIP (Saccage Infantile Précoce).
Je reprendrai ce samedi plus en amont l’évolution de mes outils au service de ma pratique sur un mode autobiographique jusqu’à l’intime, point de repère (re-. de capiton etc.).
Au total, domine « la compétition avec la Prison »; l’acquisition du langage premier outil de « la lutte des classes » le trans-culturalisme, les intelligences vacantes sources de violence.
La gestions des Tabous, leur inventaire (inceste, pédophilie) pour avancer dans la pensée, oser nommer, catégoriser sans étiqueter à des fins de recherche. Comprendre l’Innommable. la gestion du respect, le degré d’avancée de la pensée sociale pour éviter les blocages.
1ère partie 2ème partie 3ème partie 4ème partie
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– Michel Pierre MADELINE/deuxième rencontre ( 09 septembre 2017)
1ère partie 2ème partie 3ème partie 4ème partie
Le mieux était sans doute de le recevoir seul dans le cadre du groupe. Il nous avait déjà présenté son travail de graphiste, de peintre dans notre réunion :
« créativité » le 11 juillet 2015.
Nous avions alors été impressionnés par l’intense vie de la couleur. Mais soit dans un géométrisme organisé, soit dans l’improvocation obsédante par les femmes, la prostitution et l’argent lien implicite (le projet de vivre autrement).
Tout cela au chapitre complexe des comptes à régler, un état des lieux.
Il vient nous présenter la suite de son travail de peintre. Mais cette fois il vient avec des textes, des notes, pensées transcrites qui maintenant prennent place dans son esprit, l’encombre.
Le signifiant de ses productions l’habite depuis toujours, ce qui est différent maintenant c’est que ses interrogations peintes en « tableau » sont maintenant devenues audibles, curieusement pas pour ses proches qui lui disent plus souvent qu’il faut qu’il aille en psychiatrie, qu’il faut l’interner, ce monde de la psychiatrie qu’il a connu précocement mais dont la fiabilité ne l’a pas conquis, pas plus que sa valeur (hospitalière) de lieu de refuge.
Depuis toujours il sait sa singularité, mais il a appris à la mesurer mieux, maintenant il décrit ce qui le sépare dans la relation avec autrui. La différence avec « autrefois » c’est qu’il sent son potentiel se caractériser et progressivement augmenter. Son langage verbal oral il le renforce d’un écrit. Le sens des mots qu’il utilise, il en cherche la profondeur sans avoir les méthodes d’exploration. Et le monde psy, pour l’écouter, ça ne l’attire pas (encore).
Ses interrogations le conduisent à sa relation à autrui. Passé sa petite enfance il s’est élevé tout seul, dans la rue à Paris, alors qu’il habite à 200km. De cette époque il garde une amitié et un respect indéfectible pour Rose. Elle, et la façon dont elle gère sa vie, son foyer.
Il est dans une phase de sa vie où il pense que c’est plus facile pour lui de vivre en célibataire avec sa fille qui fait des études, et un fils, qui lui aussi est « sorti ». Presque aussi secret que lui l’était.
Son propos est une succession de « comment faire avec ? » :
Son sentiment de fragilité émotionnelle qui se développe avec les progrès qu’il fait, la culture commune, le respect de son étrangeté, l’inévitable envie par moments d’être comme tout le monde, car la vie lui est vraiment très compliquée. Comme autrefois ses considérations morales sur l’argent qu’il lui faut pour vivre, et pour nourrir sa famille, ses considérations morales anciennes sur le bien et le mal lui reviennent, comme actuelles. Et ses références à l’éducation religieuse précoce, reviennent incontournables, où il évoque sa mère.
Pour nous avec nos explorations sur le chamanisme et le non dit du groupe face au côté hurlant du pictural exposé, il me parait intéressant de lui proposer de se poser parmi nous comme un « sachant », une personne qui dispose d’un savoir en friche, à oser mettre d’abord à son propre service, et de lui permettre de penser qu’il vient avec nous faire un échange de savoir.
Rappelant que ceux qu’en Médecine on appelle maintenant les « patients experts » sont pour nous un compagnonnage initial (2006), de celui de l’IREMA 1970 (formation alcool puis addictions) avec les groupes d’Entraide des associations de personnes alcooliques puis addictées.
vidéos 1° des œuvres de Michel Pierre Madeline
vidéos 2° des œuvres de Michel Pierre Madeline
Œuvres de Michel Pierre Madeline
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Patrick RAFFIN – le couple instinctuel foncier (09 décembre 2017)
1ère partie 2ème partie 3ème partie 4ème partie
« rendre Visible/Effacer se trouve mobilisé chez tout Homme par tout attentat ».
Que cet Homme soit psychanalyste ou pas. Que cet Homme soit djihadiste ou pas. C’est du Trauma qu’il s’agit.
Et c’est le Trauma qui a installé dans notre type de Primates cette exigence bipolaire hominisante: rendre Visible/Effacer.
Notre attention se trouve ainsi préparée à penser maintenant, au-delà de la psychologie de la perversion des idéaux, la METApsychologie de l’origine Traumatique de cette action spécifique de l’Instinct, le génocide. Pour Oedipe cela a pris la forme édulcorée de l’Exposition des enfants non conformes au Citheron. Et pour nous celle du ciblage de «futurs djihadistes» ou de l’Islam. Au nom de la psychanalyse !
Not to Think is the crime, à ne rien dire, on se couvre de Honte. Et c‘est l’Enfer qui nous guette.. (P Sellars, 1993).
Là où l’instinct porte à brûler des djihadistes in effigie, l’instinct efface déjà des populations entières.
Freud s’est trompé sur un point précis mais décisif dans notre conception METApsychologique des Instincts.
Nos instincts pour Freud comme pour Darwin restent, avec l’Environnement, les seuls moteurs de l’Evolution comme du développement de chacun1. Pourtant, chaque fois que Freud aurait pu identifier l’universalité fondatrice dans l’Homme de l’instinct de génocide, pour des raisons contre-traumatiques évidentes, il a été emporté par des défenses maniaques. («Je recommande à tous les soins de la Gestapo »). Dès 1935, cela a porté Winnicott à souligner au-delà du sens que tous les psychologues projetaient pour ne pas penser le déficit (ce serait «l’humour de Freud» !) qu’avant d’avoir un sens, les défenses maniaques sont d’abord des défenses mutilantes pour le Moi. Et des amputations de la réalité dont il résulte un déficit du sens de la réalité. Depuis des années Ferenczi suppliait Freud de reconnaître la réalité des réalités désagréables (1926) dans le nazisme. Répétitivement comme nous depuis maintenant des années devant la Méditerranée couverte de cadavres noirs pourtant visibles, il aura Nié la réalité instinctuelle qu’il fallait penser :
«Quel progrès! (ironise Freud) Aujourd’hui, ils brûlent mes livres; autrefois, c’est moi qu’ils auraient brûlé!»
Ce déni est capital dans toute application passée ou future de la psychanalyse. Freud aura activement mé-connu la nature tourbillonnaire des Instincts archaïques telle que l’illustre pour les psychiatres la maladie bipolaire (Hermann) :
Là où l’instinct porte à brûler des djihadistes in effigie, l’instinct efface déjà des populations entières.
G Diatkine m’a adressé La perversion des idéaux pour servir de base de travail au séminaire que réunit Rachel Rosenblum pour développer notre patrimoine de METApsychologie du Trauma depuis l’étude concrète à chaque réunion d’une nouvelle œuvre réellement issues de notre Exposition à des traumatismes collectifs.
Ici, il s’agit de notre Exposition directe et sur-médiatisée à des attentats répétés et à des amputations répétées de nos droits républicains
Ironie ou pas, G. Diatkine a opposé ses avocats quand je lui ai demandé de justifier sa Perversion des idéaux depuis sa responsabilité d’élu de l’IPA. Elu pour défendre le public de la confusion médiatisée entre ce qui appartient en propre à la psychanalyse (la psychanalyse profane) et ce qui ne saurait en rien lui être jamais attribué (la salade de socio-pédo-psychiatrie qui redouble dans nos média sous Etat d’Urgence) :
«Le caractère particulier du terrorisme djihadiste doit être recherché dans la spécificité de l’histoire de l’Islam, et dans celle de l’histoire contemporaine (..)
Quand ils revendiquent les attentats qu’ils ont perpétrés, les djihadistes de l’État Islamique proclament que la culture..et la paix sont le Mal .., tandis que l’assassinat, l’esclavage, sont des valeurs .. qui mènent droit au paradis. Cette perversion des idéaux ..L’Islam radical leur a offert un moyen de satisfaire impunément leur toute-puissance et leur violence»2
« l’un des objectifs majeurs de cet ouvrage est de monter que l’antisémitisme ..constitue un paradigme de la violence contenue dans le phénomène religieux.. »(p 21)..Pourquoi tant de haine dirigée contre le peuple juif .. ? (le nazisme ..le stalinisme.. ) ..Puis la localisation géographique de l’antisémitisme se déplaça vers le Moyen-Orient. La vague s’amplifia alors jusqu’à toucher des nations non arabes.. comme la France. Certes l’antisémitisme ne tient pas à des déterminations simples. Ses causes sont diverses et multiples et son approche ne peut être exclusivement psychanalytique. Celle-ci doit s’articuler avec d’autres apports, historiques, sociologiques, théologiques, voire phénoménologiques». (introduction, p.9) 3
L’oeuvre de JC Stolov rationalisait notre effacement de la pensée de Freud devant les mots d’ordre de l’air du Temps. :
Et si Freud s’était trompé.. mieux vaudrait …s’articuler à d’autres apports ..
Pour produire l’analyse de l’origine traumatique de cette dé-différenciation dans notre identité d’appartenance à la psychanalyse, en mai 2010, j’ai présenté devant le séminaire de Rachel, et en appui point par point sur la publication de Stolov, un modèle MÉTApsychologique qui nous permettrait de rester psychanalystes malgré cette involution.
Dans la filiation directe du concept de clivage (Freud-Ferenczi), j’ai inventé ce soir-là l’origine instinctuelle de la composition de ces œuvres en patchwork depuis plusieurs disciplines, «historiques, sociologiques, théologiques, voire phénoménologiques».. Le patch–work assurant le remplissage-et-déni de l’amputation de la psychanalyse4 .
Tapez sur internet les mots djihadiste et psychanalyse et ce sont plusieurs centaines d’offres qui clament cet unission : «La psychanalyse doit s’articuler avec d’autres apports, historiques, sociologiques, théologiques, voire phénoménologiques».
Au plan clinique, ce modèle d’une pensée en patchwork dessine un niveau pré-logique du penser, quasi-réflexe et comme limité à sa seule fonction contre-traumatique. Reconnaître cette dé-formation du penser, image ou penser en patchwork permet de diagnostiquer l’approche d’un trauma. En séance ou dans une œuvre, la survenue de cet éclatement du Moi reste ,selon Freud et Ferenczi, le premier «effet sur nous» de toute Exposition à un traumatisme. Quel qu’il soit.
Car Freud ne n’est pas contenté de condamner aux plans doctrinal et épistémologique la profanation que constituait selon lui tout mélange et donc tout patchwork de quelque discipline que ce soit avec la langue de la psychanalyse5.
Freud a techniquement rapporté à «l’effet sur nous du Trauma» toute survenue d’un éclatement, (matériel avant d’être conceptuel), dans l’identité de l’œuvre comme du Moi6. Qu’il s’agisse d’une séance ou d’une œuvre en patchwork, le trauma sera à diagnostiquer devant tout mélange et toute confusion de plusieurs langues à la fois7.
J’ai rencontré un autre argument que clinique, au cours de cette invention du modèle d’un penser en patchwork qui aurait une fonction et une signification immédiatement contre-traumatiques. C’est que ce modèle m’a semblé nous ouvrir une intelligence supérieure du génie inhérent au surgissement de la psychanalyse dans l’histoire des sciences.
Si j’ai inventé le concept d’un penser en patchwork, ce fut en m’affrontant localement et cliniquement à ce que Freud appelait (lui, sans l’analyser) «la résistance française au penser psychanalytique (..) par les médecins et les curés»8. Mais la seconde source de la pertinence d’introduire un concept nouveau dans toute science nous vient aussi de ce qu’il se trouve rejoindre, pour la porter plus loin, la cohérence antérieure du génie évolutif interne au développement de la discipline. Bien avant la révolution bio-logique ferenczienne qui a ré-engendré pour Freud sa psychanalyse dans le dualisme instinctuel de 1920, c’est dès les années 1900 que Freud pensait déjà en bio-logiste darwinien.
C’est-à-dire au-delà de, voire contre toute psycho-logie de l’Esprit :
toute pensée est par nature une action. Une action d’essai, limitée (limitée à l’action de Figurer, rendre visible). Une action qui conserve la visée immédiatement contre-traumatique aussi bien de l’acte réflexe que des actions spécifiques qui définissent tout instinct pour le matérialisme bio-logique: « éconduction au dehors d’une excitation venue du dehors qui deviendrait sinon traumatique et toxique ».
Au début était l’action. Ni aucun Verbe, ni aucun Sujet (Freud, 1913).
1 Dans la fin de son œuvre, Freud aura re-engendré ce qui n’était jusque-là que notre psychologie psychanalytique de l’inconscient refoulé sous la forme de notre MÉTApsychologie de l’Instinct et du Trauma dans laquelle l’ontogenèse du Moi récapitule la phylogenèse des Espèces.(selon la loi fondamentale de l’Embryologie)
2 G Diatkine, La perversion des idéaux, 2016.
3 JC Stolov, Pourquoi l’antisémitisme ? Et si Freud s’était trompé..Freud, l’antisémitisme et la question paternelle, 2009.
4 Un modèle plus immédiatement réflexe et contre-traumatique que les autres modèles de pensers mutilants qui sont déjà reconnus par notre métapsychologie du penser: le penser opératoire amputé de sa dimension fantasmatique, le penser maniaque amputé de sa dimension dépressive, le penser en patchwork dont la pluridisciplinarité vient dénier la réalité du trou-matisme.
5 La question de la Psychanalyse profane, Folio, p197
6 Le Moi est surface et projection d’une surface du corps ..et au moins 5 disciplines qui maintenant symptomatiquement agglomérées et/ ou confondues par nos « psychanalystes d’aujourd’hui».
7Confusion de langues entre les adultes et l’enfant, Ferenczi, 1932
8Lettre à Pfister du 25 11 1928.
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La pratique de la vidéo dans notre groupe (13 janvier 2018)
1ère partie 2ème partie 3ème partie 4ème partie
supplément (entretient Dany)
À chaque réunion mensuelle depuis 2006 les séances ont été enregistrées. Il y eu un seul refus récent. La liste des thèmes choisis met en évidence un axe de recherche passant au crible les différentes addictions et cherchant l’existence des points communs pour une meilleure compréhension de l’origine de ces troubles.
Né avant guerre, je suis hanté par la question de la mémoire et les surprises lourdes de conséquences de sa ré-évocation, processus psychanalytique, les imagos représentation mentale des personnages évoluant, chacun d’entre nous est comme un historien qui doit ré-écrire son témoignage ce qui change à chaque énoncé doit être l’objet de toute notre attention et, rejoint le criminologue les revirements des acteurs et témoins. La force du déni se développe en même temps que les questions récurrentes.
Le refus d’un étiquetage des sujets par leur comportement complique la sémantique clinique qui doit évoluer. Avant tout cela il faudra reprendre en attendant de les rencontrer tous ceux qui ont une pratique de l’image, du visage en particulier (Mondzain), l’émission de France Culture « Les Regardeurs » de Jean de Loisy est plus près de nos habitudes, la différence entre le face à face des psychanalystes et la situation du divan dans le processus psychanalytique. Il est un protocole psychothérapique en pratique familiale avec la pratique du miroir sans tain et de l’enregistreur caché, en thérapie systémique. Le souvenir aussi de ce qu’évoquait le groupe qui pratiquait le psychodrame individuel avec Serge Lebovici à des fins de recherche et d’enseignement.
Le groupe constitué initialement de praticiens de la psychanalyse a accepté l’entrée dits en médecine de : « patients experts » tout comme nos premières interventions en alcoologie se passaient toujours en présence d’un « ancien buveur ». L’idée étant de parler sous contrôle. La question entendue plusieurs fois « ça ne va pas être présenté sur FR3 ce serait mieux sur une chaîne nationale ».
Nous voyons que le secret médical en l’occurrence vient en discussion puisqu’il empêche, interdit la diffusion de ce savoir. S’il est produit dans un cadre médical.
Les conditions éthiques de telles pratiques se posent en permanence avec la question du voyeurisme dont l’étude est rendue difficile par l’impératif que se donne le groupe de faire savoir, et dans un mouvement contraire de garder cacher prêt à stocker en archives des documents qui resteront illisibles tant qu’une table des matière de chaque séance ne sera pas constituée.
C’est avec cet attelage né de valeurs contraires que le processus se poursuit et que l’occasion est ici donnée d’ouvrir ce champs déterminant à la réflexion (pluralité prismatique des images et des idées d’un objet initial unique).
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– Dr Fanny COHEN HERLEM : L’Adoption (10 février 2018)
1ère partie 2ème partie 3ème partie 4ème partie conclusion
Actuelle ou passée la question de l’adoption nous confronte à deux problématiques, celle de l’identité et celle de la filiation.
Si depuis une quinzaine d’années on sait qu’il est important que les enfants adoptés sachent qu’ils sont adoptés et qu’ils puissent avoir les moyens de retrouver leurs parents de naissance, on s’aperçoit néanmoins que les problèmes qu’ils rencontrent dans leur construction identitaire ne sont pas pour autant « réglés ».
Ce qui est en jeu concerne à la fois un processus interne d’appropriation de soi, du sentiment d’être soi, à travers le temps et les avatars de sa vie, et ce que l’extérieur renvoie ou apporte ( ou a apporté) à la personne adoptée.
Sont alors concernés les parents, biologiques et adoptifs, le social, son organisation et ses idées reçues, (qui changent avec les époques).
Quelle continuité a été offerte à l’enfant ?
Quelle narration de son histoire ?
Quelle place est laissée à sa construction de son roman familial ?
Comment stabiliser le trépied de la filiation quand manque le « génétique » ?
Autant de questions et bien d’autres qui pourraient être posées ici, et développées ensemble.
Dr F.Cohen Herlem
Psychiatre qualifiée en pédopsychiatrie, de formation analytique*, Fanny Cohen Herlem est psychiatre en AEMO, également Expert judiciaire, et psychiatre agrée pour les évaluations des agréments d’adoption à Paris et en IDF.
Elle est également Psychiatre Conseil pour une ONG composée d’un réseau d’entités nationales soutenant les enfants et les familles confrontés à des problèmes psycho-sociaux complexes liés à la migration.
Elle a travaillé dans des structures très différentes, services hospitaliers, CMP, CMPP, Accueil de jour pour SDF (Fondation Abbé Pierre), ONG (service Adoption de Médecins du Monde).
Elle exerce en libéral en qualité de psychothérapeute.
Elle a écrit plusieurs ouvrages destinés au grand public ou aux enfants.
Bibliographie sélective :
Au Cavalier Bleu : L’adoption : Une filiation du cœur
Aux éditions Pascal :
– L’adoption : Comment répondre aux questions des enfants ?
– Adopter ces enfants nés ailleurs »
« le divorce : comment répondre aux questions des enfants ? » écrit avec Maître Ribay de Villeneuve, Avocate.
– Une traduction : « Maman de cœur, maman de ventre »
Et de nombreux articles dans la presse généraliste sur des questions concernant les enfants.
*Je n’appartiens à aucune école. Je me « sens proche du 4ème groupe et je travaille avec Florence Guignard, Psychanalyste SPP, IPA, elle poursuit et développe la pensée des kleiniens et post kleiniens de l’école anglaise de psychanalyse: Bion, Meltzer, Gammill …)
Quelle psychanalyse pour le XXI ème siècle ? Tome 1 est son dernier ouvrage. Publié aux Editions d’Ithaque. Et dont j’ai rédigé l’avant-propos avec Sparta Castoriadis
« Mes livres », entre autres…
« Les Contes des milles et une nuit » (versions abrégées)
« L’Iliade et l’Odyssée » ( les chants, et les livres qui brodent sur le sujet)
« Les livres de voyage: Eloges des voyages insensés » (de Golovanov)
Alessandro Barrico: « le pianiste sur l’Océan », »Le Comité invisible »
« Mes livres psychanalytiques »
Florence Guignard
Winnicot
Bion
Freud
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Andréa BOCAZ COËFFÉ – « FEMMES DE LA RUE » (10 mars 2018)
1ère partie 2ème partie 3ème partie conclusion
CENTRE RÉSIDENTIEL * PSYCHOTHÉRAPIQUE POUR « FEMMES DE LA RUE »
Responsable du Programme de Soins Psychologue Psychanalyste et Pratique Privée.
Psychologue clinicienne depuis 2005 je travaille depuis 11 ans en tant que psychologue dans une maison de stabilisation, dispositif créé en 2006, une lueur d’espoir dans le monde des sdf! Plus de contrainte de temps, accueil inconditionnel pas d’obligation de résultat! Un temps de travail psy plus important que celui de l’assistant social !
Depuis les temps ont changés , dans l’air des appels d’offres, le temps psychique n’est plus acquis d’emblée…
Dans mon quotidien parmi 52 femmes, je considère ma mission comme quelque chose de l’ordre de maintenir la dimension psychique présente pour tout un chacun, résidente ou salarié(e) dans ces chemins parcourus ensemble.
J’ai fait mes premiers pas auprès des SDF en 1990 en tant que travailleur social, le questionnement du pourquoi et comment de cette souffrance portée au regard de tous, m’a bien souvent ramené à ma propre histoire et des années de psychanalyse m’ont fait changer de métier. Aujourd’hui c’est toujours la ou les blessures de l’enfance que je vois resurgir, prudemment, en fonction de la capacité de chacun d’y faire face.
*CASP
a.bocaz@orange.fr /01.43.15.66.27
Centre d’Action Social Protesant
Centre d’Hébergement de Stabilisation
52, Rue Servan 75011Paris
Mes lectures
Dans ma jeunesse en Allemagne :
Kafka : « La Métamorphose »
Thomas Mann : « La Montagne Magique »
Camus, Sartre, Beauvoir et C.Cardinale qui m’ont fait rêver de la France
Freud trouvé dans les livres cachés au grenier….
Leila Sebbar/ Nancy Houston : « Lettres Parisiennes »
Alice Miller : c’est pour ton bien et « le drame de l’enfant doué »
Et plus tard…
Nancy Houston « Virevolte »
Aldo Naouri qui m’a accompagné dans mon devenir de mère
Jean Furtos : le syndrome de l’auto exclusion
Winnicott : la crainte de l’effondrement et la préoccupation maternelle primaire
Wilfried R. Bion
Harold F. Searles « L’effort pour rendre l’autre fou »
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Pierre SABOURIN « Comprendre » l’INCESTE (12 mai 2018)
1ère partie 2ème partie 3ème partie 4ème partie
C’est au Centre du Coq-Héron qu’il a trouvé son monde avec FERENCZI, germaniste il est un des pivots de la nouvelle édition de l’œuvre de FERENCZI. Ses élèves ont écrit aussi.
C’est en créant le centre des Buttes Chaumont qu’il a façonné son outil de travail, Avec son équipe ils ont mis en forme un accueil des familles adressées par les Tribunaux, des collègues, des accès directs. Nous l’avions reçu deux fois dans notre groupe qui effectue un véritable périple, un mouvement tournant d’une lenteur à la hauteur d’une pyramide, pour en explorer les secrets, c’est devenu un fait institutionnel, entrer dans ce sujet est devenu comme un interdit sur une malédiction.
La proposition de ce jour est frontale, le contre transfert sera objet d’étude
En attendant sa bibliographie il propose en premier le Tome IV de la dernière édition de Ferenczi accompagné d’autres ouvrages.
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– Anne de TRUCHIS (pédiatre) maltraitance aux enfants (09 juin 2018)
(familles et placements) travail institutionnel
*présentée par le Dr Fanny Cohen Herlem
1ère partie 2ème partie 3ème partie
« Après une présentation du service où je travaille je parlerai de maltraitance transgénérationnelle, aggravée par les maltraitances institutionnelles, dans un service où se côtoient des patientes psychiatriquement pathologiques, des traumatisées, des carencées, des mères présentant des pathologies médicales etc… »
Une des particularités du service est son savoir faire acquis de son expérience et d’une pensée sur les placements précoces d’enfant. Comment , lorsque le placement de l’enfant est inévitable, on fait pour (tenter de) désamorcer les contre transferts négatifs des professionnels, quels outils, quels contre feux institutionnels… comment on fait pour rentrer manger à la table familiale et pour dormir la nuit quand on vient de séparer une mère et son enfant de 2 mois…
Pédiatre, de formation psychanalytique, j’ai longuement travaillé auprès d’enfants porteurs de maladies immunitaires et onco-hématologiques, dans le cadre d’un Hôpital de jour à Versailles. Aujourd’hui je suis principalement praticien hospitalier dans un service de périnatalité a l’hôpital du Vésinet et par ailleurs responsable d’une consultation « adoption » à l’hôpital de Versailles. Par ailleurs je travaille dans une crèche où je produis quelques formations, et enfin je participe avec Fanny Cohen Herlem à l’équipe scientifique de l’ALPA (Accompagner Les Parents d’Aujourd’hui). J’ai aussi suivi la formation « Psychosomatique de l’enfant » à l’IPSO, le DU d’éthique de la Santé de l’APHP, et quelques DU plus purement médicaux, et mes interventions s au COPES…
À 6 ans j’avais trouvé une amie opportunément propriétaire de l’œuvre intégrale de la Comtesse de Ségur, la découverte du sadisme qu’y déploient les adultes vis à vis des enfants m’a tout juste consolée de la culpabilité d’avoir abandonné cette amie, le dernier volume dévoré. Aragon disait « Je n’ai rien demandé à ce que je lis, d’autre que le vertige ». Ma vie consciente de lectrice a donc commencé par la vertigineuse descente de Quasimodo des tours de Notre-Dame de Paris, permettant à mon esprit perméable de découvrir l’ambivalence, à travers le personnage de Frollo.
À 12 ans, j’étais éblouie par » L’ Éducation Sentimentale » de G.Flaubert, choisi pour son titre qui je l’espérais, m’en apprendrait davantage sur la sexualité que le Larousse.
Bien entendu j’ai rêvé de plonger au « Centre de la Terre » avec Jules Verne,
découvert les affres de la bourgeoisie provinciale avec Balzac,
rebondit d’intrigues en intrigues avec Dumas,
combattu les injustices avec Zola…
C’est à l’adolescence, que j’ai abordé les livres « qui nous changent »,
W.Faulkner- « bruit et la fureur « ,
L.F Céline – « Voyage au bout de la nuit » ,
John Steinbeck – « Les raisins de la colère »,
Michel Tournier « Les Météores « ,
G.Canghilem – « Le Normal et le Pathologique »,
» Antigone » de Sophocle puis de Henry Bauchau …
Aujourd’hui je garde un certain éclectisme, je lis assez peu de littérature professionnelle, sauf obligation, c’est à dire chaque jour 5 ou 6 articles techniques de pédiatrie au sens large, mais je trouve dans le roman, matière à emplir le monde quand il ne me suffit pas…
Quelques lectures récentes qui ont compté :
Siri Husvedt – « La femme qui tremble »
Toni Morrison – « Beloved »
Dee Brown – « Enterre mon cœur » (« A Wounded Knee »)
David Grosmann – « Femme fuyant l’annonce »
Lionel Trouillot – « Le dit du failli »
Kamel Daoud – « Meursault contre enquête »
Mathias Enard – « Zone »
Jaume Cabré – « Confiteor »
Aaron Appelfeld – « Histoire d’une vie » (et toute son œuvre). Et bien d’autres…
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– Le Déni (08 septembre 2018)
*Définitions du déni (dictionnaires)
1ère partie 2ème partie 3ème partie 4ème partie
Pour cette réunion nous avons besoin qu’en son début chacun puisse dire ce qu’il en est pour lui-même de ce mot.
Le déni n’est pas vraiment un concept, c’est un mot du dictionnaire, que nous utilisons comme si c’était un concept, avec un contenu précis et partagé par tous. Mais quand nous disons :
« Les dénis de la réalité de l’Inceste ».
Quelle est la réalité et l’objet du déni ? est ce la même pour l’adulte, pour ‘enfant, le juge et la société.
les propos psychanalytiques sur le sujet, avec la proximité de la perversion devraient être traités à part.
Patrick RAFFIN Claude ORSEL
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Carla BARTHOLINI :
Le mot déni pour moi est chargé de la signification que la réalité des événements n’arrive pas à toucher la réalité de la conscience individuelle ou groupale . Une reconstruction mentale s’effectue de l’événement. Reconstruction consciente selon moi mais qui entre en compromis avec l’insoutenable vérité. Je crains que c’est ce qui se produit progressivement en ce moment en Italie où la conscience concernant la souffrance des immigrés se dissout pour assimiler le discours de Salvini et dénier la réalité.
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Olivier BRUNSCHWIG :
J’ai maintenant une vision très « positive » de ce qui est désigné par le mot « déni », dans la mesure où je constate que cela soutient toujours une possibilité , pour un sujet, d’affirmer malgré tout et contre vents et marée de l’Autre qui pourtant le détermine, quelque chose qui lui est essentiel.
La « réalité » n’est bien sûr pas la même pour tous, n’existe pas indépendamment de ce qui en est imaginé par la personne, n’existe pas objectivement en dehors d’elle et ce qu’elle fantasme. Notamment la « réalité de l’inceste » , à distinguer du réel de l’acte qui a été commis, est différente pour chacun selon son vécu, sa position par rapport à l’incesté(e) ; aussi dans sa temporalité : pour de nombreuses personnes c’est une réalité momentanée ou intermittente, pour l’incesté(e) c’est une permanence, ce qui difficile à appréhender pour les autres même bien intentionnés.
Ma réalité de l’inceste, je pourrais aujourd’hui la formuler ainsi : annulation rétroactive de l’acte de filiation.
L’acte de filiation défini comme l’acte d’un(e) adulte qui désigne tel être comme son enfant (ou équivalent de « son » enfant), désignation centrée par le renoncement définitif à la jouissance sexualisée du corps et de la pensée de cet enfant par l’adulte.
Cette réalité est fabriquée, et refabriquée, en permanence par la rétroactivité de la transgression, comme dans les systèmes dictatoriaux : la loi n’est plus sûre.
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–Vincent JAGLIN – « Les Fantômes de Marguerite » (10 novembre 2018)
Retour sur nos « fondamentaux », Vincent Jaglin est cinéaste, il a traversé l’alcool et a publié « Les fantômes de Marguerite » , 2015, 1h23, Bleu du Ciel productions.
Avant cela il a obtenu un grand prix du documentaire historique pour « La Découverte et l’Ignorance » 2014 (deuxième guerre mondiale).
Un autre sur le handicap mental « Ma gare, ma petite indépendance » 52mn-2001
La question du déni traverse son œuvre, la psychanalyse lui est familière.
L’alcoolisme est pour nous une de nos premières addictions.
« Les fantômes de Marguerite » nous sera présenté par son auteur et sera l’occasion que nous offre Jean-Jacques Sibireff (Caen) de revoir avec lui, des thèmes que nous avons abordé aux conséquences étonnantes : clivage des opinions du groupe, éloge du non-dit au nom de la pudeur, « cela ne nous regarde pas »…
Nous signalons qu’à la réunion d’octobre, il a été décidé que nous alternerons nos séances avec une réunion de bilan réflexion orientation à propos de la réunion précédente, devant produire une demi page de texte résumant la séance précédente.
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Michel MADELINE (12 janvier 2019) (3e réunion)
Réunions précédentes : 11 Juillet 2015 (Créativité), 9 septembre 2017, 12 Janvier 2019
NOTA : réservé (demande du groupe en fin de réunion)
Cette réunion est réservée aux seuls membres présents le 12 janvier, et à ceux ayant visionné l’enregistrement, après demande exprès d’autorisation de visionner l’enregistrement à usage privé sur OVH (à : matthieutwelve@gmail.com).
Alors que se tient l’exposition Freud , rue du Temple, l’exposition Schiele et Basquiat à la Fondation Louis Vuitton, Miro au Grand Palais.
Les textes de la muséographie étant de plus en plus explicites.
Nous assistons depuis les années 70 au développement des graphismes et de la peinture de Michel Madeline. Ce samedi en sortant de notre réunion de travail il a choisi d’aller voir la grande exposition Miro. Dont les organisateurs ont choisi de décliner son évolution picturale de ses débuts à ses dernières œuvres, et une phase de son évolution fait penser au travail de M.M. Il a refusé Basquiat et pourtant ceux qui l’ont connu début 1970 reconnaissent bien l’expression d’une grande colère, une révolte.
Les rapports de la peinture avec la biographie, sont immenses, or dans les expositions il est d’usage de dire peu, de taire même. Il est dit que Basquiat est mort d’overdose, à 28 ans. Il est beau, il est noir, ses crânes ses dents découvertes, « montrées » sont défensives, ce ne sont pas des dents de prédateurs. La foule s’assemble à chaque exposition au travers du monde
Michel chaque année peut mieux dire les souvenirs de sa vie, au début ce lui était impossible, donc nous pourrions dire interdit.
Et nous revoilà avec notre fil rouge actuel de l’accès au langage oral, au vocabulaire.
Michel aime peindre, il voudrait que ses enfants fassent des études, sa fille en fac, les nourrir.
Il a exposé à Caen, sur Facebook il a sa galerie.
À qui le présenter, à qui présenter son merveilleux fils ?
Pour ceux qui l’ont accompagné au fil des ans qu’aurait-on pu faire pour lui et ses enfants, et son, ses épouses, sa mère, son demi-frère…
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– MANIPULATION (13 avril 2019)
Manipulation est un terme péjoratif et pourtant utilisé à propos de la vente de drogues licites et illicites. La publicité est certes, informative mais est un procédé pour augmenter les ventes.
On le voit, il y a un couple de forces ; vendre et acheter, consommer est plus neutre, usager est sémantiquement proche de l’usagé. Deux forces que le vendeur, le producteur s’efforcent par « tous les moyens honnêtes et malhonnêtes » de conjuguer (conjugale= marié ou pas).
Le mariage est dit-on consensuel dans nos pays, chacun y trouve son intérêt, L’Asservissement est culturel, n’est pas uniquement machiste. Le plaisir d’être dominé (manipulé) appartient aux deux genres. Historiquement l’enfant dès avant sa conception est un projet ou un accident. Le viol est intentionnel mais être né d’un viol est un asservissement, même caché.
La question du DÉSIR est partout présente, il, elle l’a bien voulu, il, elle s’est fait violer, est strictement différent de il ou elle a été violé(e).
La pénalisation de l’erreur de formulation doit être toujours comprise comme l’expression d’un désir.
Il faut en effet que s’exprimer soit toujours au plus près de ce que l’on veut dire. Violer et séduire sont le fait du (de la même) et le mot violer signifie toujours contre son gré. Quant à séduire, là encore, nous allons vous proposer d’y réfléchir dès le désir d’enfant.
Manipuler implique entre autre ce que disent et ce que font les mains, accueillir, signifier, en vue de prendre, le magicien pour faire « son tour » d’une main joue une scène cependant que de l’autre il réalise son désir.
Il est certain que le public a le désir d’être trompé, cependant qu’il essaye de comprendre (de remonter, savoir comment il se fait), on le voit, on revient sur ce jeu de l’équivoque : se faire avoir (en langage trivial « se faire baiser »), au poker par exemple.
Si l’on considère que la manipulation est un « maître »-mot, nous ferons un vrac de là où on la retrouve, elle est si proche de l’éducation, est-elle présente dans le mimétisme ? Il se dit que le nourrisson ressemble à son père, à sa mère comme si les ADN en convenaient.
Manipulation « maître »-mot :
-À l’école : chimie, physique (rue Cuvier en fac de sciences, le professeur Esclangon, met sous tension son dispositif sur la paillasse, ouvre un parapluie et meurt électrocuté).
-En obstétrique : utiliser les cuillères (forceps), comment aider l’enfant à sortir, ou la parturiente à accoucher. les deux sont délivrés ?
–Palais de la Découverte : démonstration
-En psychologie : le comportementalisme n’est-il qu’une manipulation (n’est pas qu’une manipulation). Enseigné dans les écoles de commerces, il gagne les pratiques donc les enseignements de tous les orateurs effectivement, c’est le Roman qui en est le théâtre évident
–En politique : la réflexion devrait précéder la manipulation plus ou moins visible, « prendre » à contre-pied est un signe d’intelligence, ouvre des horizons mais n’est pas loin d’un trouble fréquent, elle, il veut toujours avoir raison.
L’éducation rappelle ce que signifie la Loi, et sa transgression.
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– La Séduction (Samedi 15 Juin 2019)
* Visionnage privé réservé aux membres
Ce thème longtemps laissé en attente nécessite sans doute une première mobilisation.
Eu égard à notre intitulé initial cernant les addictions il est important de considérer la relation au dealer ; rassembler nos expériences en une boîte à outils avec le vocabulaire d’une part et, d’autre part une description phénoménologique des relations inter- individuelles où l’on fera appel dans un premier temps à la relation amoureuse dans ses premières étapes, la conquête et dans son évolution de la relation avec le dealer familier.
On le voit, il s’agit du souci que l’on peut avoir des profils du client, de l’usager et avant la première prise de produit et dans une situation face au dealer.
Mais l’exposé tiendra sa base essentiellement dans la psychologie de l’enfant en projet ou pour une femme qui « tombe » enceinte voulant oublier les recommandations d’usage : pas d’alcool, pas de drogue.
Il est important de considérer la séduction observable dès la naissance chez le nouveau né selon les observateurs qui vont déterminer l’ambiance autour de l’enfant, le comportement avec les parents, les familiers autour de l’enfant, les effets de miroir : il ressemble à ? Les gestes d’accueil, d’approche, d’inclusion, d’appropriation ou de rejet, l’enfant est l’objet de ses différents mouvements dès sa naissance après le temps de propriété exclusive du ventre maternel partagé ou non avec le géniteur.
Important aussi la gestion par le sujet dès son enfance de sa propre séduction et dans les différentes catégories nous parlerons abondamment de l’enfant craquant et les attitudes de séduction de rejet qui vont se préciser de la part de l’entourage.
Mais il est des moments, des charnières dans l’existence où l’enfant, va être déplacé, placé en crèche il fera connaissance avec ses pairs comme il a eu à faire connaissance avec sa fratrie, les assistant (es) maternelles , l’enfant subit les événements dont l’observateur lui-même doit différencier ce qui vient de l’enfant et ce qui vient de l’adulte qui l’approche.
Ces avatars, ces avanies de la vie qui laisseront des traces indéfinissables, ou graves ; ce sont les mauvais traitements. L’entourage pourra se poser la question « est-ce que ça me regarde ou non ? »
Il en est de la vie comme du cinéma ; on peut apprendre à regarder un film et en parler avec son entourage.
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– Jean DUGARIN (20 juillet 2019)
* Visionnage privé réservé aux membres
Très longtemps Chef de Service de l’Espace Murger, service de Consultations dans l’Hôpital de l’A.P. : Fernand Widal.
Regard rétrospectif sur les soins aux toxicomanes, il a combattu pour une diffusion de la pratique de la substitution par la méthadone.
Pour tenter de dire enfin quelques mots sur le contretransfert.
Nous lui demanderons de se souvenir des personnes les plus difficiles, les plus en danger. Comment raconter les courants d’opposition et leurs assertions.
De mettre en relief ses colères les plus durables, lui le pacificateur.
Quelles réponses aux familles ?
Et en 2019 quand comment arrêter la Méthadone, dirait-il presque pourquoi ?
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– Henri (14 septembre 2019)
* Visionnage privé réservé aux membres
Henri est Maître d’Armes, 5e DAN, il devient acteur, connaît les castings, il a joué Mandrin.
L’Autre il connaît, il enseigne, notamment cet Art à des aveugles. Et à de enfants parfois très difficiles.
Homme de frontières, il est métis car son père est Guadeloupéen et sa mère a sa famille dans cette région de France qui a appartenu à l’Allemagne, ce ne sont pas des clivages, il nous dira.
C’est une bi-apartenance, l’appartenance nous la retrouvons dans le Transfert, il est enseignant.
Il a connu des turbulences durant de longues années, il a décidé de changer et il tient le cap.
Arrive la naissance d’Ulysse son premier enfant, l’autre est soi même naissant, Henri, nous garde comme en réserve, sa femme travaille (administration et théâtre), Henri est disponible , il aime ce qu’il fait, il nous racontera son parcours.
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– Henri – deuxième partie (12 octobre 2019)
* Visionnage privé réservé aux membres
Avec Janine Oxley nous sommes convenus de vous inviter à voir l’enregistrement (14 septembre 2019) d’un de nos fidèles du groupe dont l’alias choisi est « Henri ».
Il incarne plusieurs facteurs déterminants de nos pôles de recherche ;
Persistance de l’usage du Subutex, psychothérapie hebdomadaire durant plusieurs années. Français, transfrontalier d’un côté, insulaire de l’autre côté, Caraïbes c’est-à-dire le Quimbois.
Il nous dira surtout ses centres d’intérêts devenus professionnels, ceinture noire 5ème dan d’un art martial, le conduisant périodiquement au Japon, et à avoir des interrogations sur le Bouddhisme ; enseignant de cette pratique y compris auprès d’aveugles.
Ayant connu récemment la paternité, posture sociale nouvelle il est face à la conjugalité, face à son enfant.
Responsable d’émissions radio durant 10 ans.
Il est comédien et veut gagner sa vie comme tel, au Théâtre comme au cinéma, il nous dira ce qu’est le casting et être reconnu « acteur » , et aussi ce qu’il sait dire du regard de son fils et des autres sur lui.
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– Carla BARTOLONI – Thérapies Familiales (16 novembre 2019)
* Visionnage privé réservé aux membres
Je m’appelle Carla Bartoloni
Je suis psychologue clinicienne et thérapeute familiale.
Je participe à ces séminaires depuis 2006, c’est-à-dire depuis le début. J’ai eu la chance d’écouter les communications de Remy Baup, Vachonfrance, Sabourin, Rose, Roland Léthier, Janine Oxley, Claude Orsel, JM Louka, Marietta Camière, et j’espère arriver à écouter, en « replay », ceux que je n’ai pas cité. Mais je viens de citer en particulier ceux qui ont permis de questionner et enrichir ma clinique.
Je n’ai pas envie en ce moment, d’en dire plus sur mes sources, parce que surement j’en oublierais beaucoup et qui ont surement compté pour moi.
Claude m’a demandé de me présenter, exercice un peu réducteur, puisque mille facettes sont présentes dans une seule personnalité, toutes différentes selon l’âge et les situations. Mais il y en a une qui émerge et qui me caractérise de façon constante : la révolte et l’indignation.
Parmi les livres que j’ai lu pendant mon adolescence je retiens « la mort de la famille » de David Cooper, Être ou avoir de Erich Fromm et « lettre da Barbiana » de Don Milani. Mais je lisais d’avantage les textes de Cat Stevens, Donovan, Dylan et Frank Zappa « what’s the ugliest part of your body ? do you think is your nose ? do you think is your mouth ? but I think is your mind ».
Puis, j’ai lu des tonnes des livres, surtout des livres de psychanalyse qui m’ont vraiment aidé à vivre.
Mais depuis deux ans je ne lis presque plus rien à part peut-être les livres écrits par le groupe WU Ming groupe d’auteurs alternatifs qui documentent et réécrivent l’histoire de façon romancée.
Puis tous les livres que je lis partent vite dans les oubliettes, à part peut-être « l’art de perdre » de Alice Zeniter livre qui m’a suggéré une certaine façon de mener les entretiens familiaux auprès des familles ayant traversé la guerre. Elle nous a aidé à raconter « la guerre » au-delà des deux mots « la guerre ».
Je parle français spontanément quand je dois faire appel à des concepts ou des formes de savoir académiques, l’italien s’impose quand je fais références à mes constructions de l’inconscient
Si je crois moins dans les familles je crois encore dans la mienne, celle créée.
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Thérapie sous mandat judicaire
La convention internationale des droits de l’enfant, ratifiée en France le 7 août 1990, consacre dans l’article 7.9.1. et 18 le droit des enfants à être élevés par leurs deux parents et le droit au maintien des liens avec chacun d’eux.
Afin de permettre ce lien, même lorsque les enfants sont places, il n’est pas rare que les juges pour enfants orientent les familles vers des structures de thérapie familiale, afin de permettre un travail sur le lien.
Il s’agit de ce fait de thérapie à la demande du juge, perçue souvent par la famille comme une contrainte. De plus, comme souvent elle s’associe au placement de l’enfant, les familles vivent cette invitation comme une punition.
De ce fait, nous sommes d’emblé confrontés à deux difficultés majeures :
– Travailler sans la demande de la famille,
– Et sans pouvoir nous projeter dans le temps, puisque notre mandat doit durer six mois renouvelables, si possible.
Afin de réfléchir sur cette complexité, j’ai transcrit les séances d’une thérapie familiale, qui s’est poursuivie sur six mois, renouvelés, (après une interruption de trois mois) de six mois complémentaires.
Notre cadre :
– Nous sommes deux thérapeutes psychologues, formés à la thérapie familiale.
– Les séances durent une heure,
– Au rythme d’une séance par mois,
– Les dépenses sont supportées par le Trésor public sous réserve de notre part de la rédaction d’un rapport trois semaines avant l’échéance de la mesure,
– Quelques éléments de la situation de la famille nous sont relatés sur l’ordonnance. Notre coordinatrice reçoit la demande et met en place le cadre du premier entretien au cours duquel est demandé la présence des acteurs du placement (Référent A.S.E., éducateurs A.E.M.O, éducateurs du foyer).
– Sur la base de ces éléments nous faisons des hypothèses.
Pour cette famille apparaitra comme saillante la problématique liée :
– au secret et
– au déni.
Premier entretien
Etaient présents : Le père, le fils (âgé de 14 ans), et l’éducateur de l’association mandatée pour l’investigation.
Pour cette famille, le fait saillant nous semble être celui du décès du grand-demi – frère de Vito, survenu trois ans auparavant, date à laquelle, d’ailleurs, la famille est signalée. Si lors de ce premier entretien, ces questions sont évoquées, nous apprenons aussi que le couple se sépare lorsque Vito est âgée de 5 ans c’est à cette date que le père est incarcéré.
Lors de cet entretien nous constatons aussi, de la part de Monsieur, un fort déni au sujet du décès de son premier fils. Il nous décrit cette mort comme « un accident » et soigneusement il cherche à éviter les questions que nous lui posons à ce sujet.
Par ailleurs nous remarquons un manque de respect des décisions du jugement : Vito semble séjourner plus chez son père que chez sa mère et moins au foyer, contrairement à ce qui est écrit sur l’ordonnance du juge.
Lors du deuxième entretien nous recevons la mère. C’est un choix de recevoir le couple divorcé séparément s’il y a eu violence. Cette violence risque de rejaillir au cours des entretiens familiaux ce qui n’a jamais rien de constructif. Il y a aussi le risque qu’au moins un des membres du couple, puisse espérer que le couple puisse se reconstituer, ce qui est à déconseiller fortement.
L’éducatrice du foyer, présente, nous explique qu’au moment de venir Vito s’est enfui. Comment comprendre ce passage à l’acte ? Cette question semble gêner l’éducatrice. Nous essayons alors d’expliquer que Vito agit ses peurs de façon soutenue,[1] il nous fuit par des mises en acte en désertant l’entretien. La possibilité de mettre un sens à ses agis et les transformer en parole est à envisager comme un axe de travail.
Nous maintenons l’entretien avec la mère seule. Madame nous parle alors de la violence du père de Vito, violence qui a été la raison d’une hospitalisation. Elle s’est réveillée à l’hôpital blessée sévèrement au niveau de l’abdomen. Monsieur a toujours nié sa violence et sa participation à cette blessure et Vito, qui était dans sa chambre, nie la violence de son père.
Nous apprenons aussi que le premier fils de Monsieur a vécu avec eux depuis qu’il avait 10 ans, qu’il avait déjà vécu les violences de son père contre sa mère, la première épouse. Il était très désocialisé parlant souvent seul et souvent errant. Madame nomme son décès comme un suicide auquel il était parvenu après plusieurs tentatives, la dernière étant sous un train, il avait 23 ans.
Lors de l’entretien suivant, un besoin de changement de planning me met en contact avec Monsieur, qui me fait part aussi de son insatisfaction concernant le Foyer : Vito n’est toujours pas scolarisé et le Foyer ne se mobilise pas pour lui trouver une place. L’éducateur du Foyer de son coté nous contacte pour nous demander de transformer les entretiens familiaux en entretiens de réseaux. Cette demande aurait du m’alerter. En effet plusieurs disfonctionnements commençaient à voir le jour : déscolarisation de Vito, impossibilité de lui faire respecter le cadre des entretiens et des dates de présence au foyer. Un travail de réseau aurait été judicieux mais les éléments qui avaient émergé concernant le fonctionnement familial nous semblaient devoir être travaillés de façon soutenue. Aussi, le père « aimant » semblait semer de la confusion au sein même des institutions. Il agissait en termes de plainte et évitait de cette façon une réflexion sur ses propres interactions. La seule personne qui me semblait avoir de la cohérence dans sa façon de fonctionner, était la mère.
Lors de ce troisième entretien c’est donc à nouveau la mère qui est conviée, mais Vito est à nouveau absent. Lorsque nous appelons le Foyer nous apprenons qu’en absence de l’éducateur, Vito aurait du se rendre à l’entretien seul. S’ajoute donc aux critiques de fonctionnement du Foyer celle de la reproduction en miroir d’une certaine négligence familiale. Nous nommons cette négligence auprès du Foyer et nous signifions l’importance de ne pas reproduire ce type de disfonctionnement familial (induit ou pas, far la famille).
Lors du quatrième entretien nous arrivons enfin à recevoir Vito en présence de sa mère. Il semble très différent de celui que nous avions connu en juillet en présence de son père. Ses propos sont confus, il n’est toujours pas scolarisé, et il nous dit d’emblée qu’il peut s’emporter facilement juste à cause d’un regard : Vito : « Des fois je sens qu’on m’en veut, qu’on me regarde mal »
Nous : « Alors finis-tu pour te sentir responsable de quelque-chose ? »« Comme si tu te sentais coupable ? Y-a-t-il un lien avec les disputes familiales ? … les enfants souvent se sentent responsables des accrocs entre parents… »
Vito nous raconte alors un événement : lorsqu’il avait huit ans, il s’était éloigné pendant la fête d’halloween avec sa cousine ; au retour « j’ai compris que ma mère était en colère »
- :« Comment ? »
- : «à cause de la baffe qu’elle m’a donnée ».
Au lieu de rebondir sur cet événement et de laisser Vito nous donner plus d’explications, en particulier sur la possible « violence » de la mère, nous demandons à Vito de nous dire qu’est qu’il fait quand il est en colère. Il nous montre alors un des ses dessins qu’il a fait pour sa mère. Un personnage armé et avec une armure. [2]
- : De quoi doit se protéger ce personnage ?
Mme : Des disputes
- : Et lui comment il se protégeait ?
Des propos peu clairs surgissent comme si le traumatisme se réactivait de façon intacte. Nous invitons Vito à dessiner chaque fois qu’il sent la colère monter chez lui, afin d’arriver à s’armer d’armes symboliques.
Ces éléments de confusion chez Vito nous inquiètent au point de nous demander si un hôpital de jour ne serait nécessaire pour lui.
BION[3] et la nécessité d’un travail hebdomadaire A ce stade du travail thérapeutique j’avais surtout vu l’aspect lié au traumatisme. Il me semblait important de donner à Vito les moyens de ne pas vivre sous la peur constante. Il semblait vulnérable et aux aguets de toute agression, verbale et physique. Construit comme il s’était construit depuis son plus jeune âge, sous la violence et la peur, il semblait ne jamais avoir pu être contenu, alors la peur pouvait s’exprimer avec parfois des colères ou des façons brusques de répondre. Pour permettre ce type de travail il fallait arriver à mettre en place de façon régulière ces entretiens ; la régularité permet de faire en sorte que l’espace de parole soit maintenu. Chacun est sollicité à s’exprimer et « aller au but de sa pensée ». Bion parle de la capacité de transformer la pensée Beta et pensée Alpha, c’est-à-dire d’une pensée brute, traumatisée et entachée par les images puissantes de violence, en pensée élaborée, capable de transformer et pacifier ces images qui font irruption.
Entretien, en présence du père (novembre)
Vito a trouvé un collège ce qui apaise son père et le rend beaucoup plus coopérant. Toutefois nous remarquons une certaine réticence de la part de Vito et il parvient à nous dire, seulement après une longue et minutieuse mise en confiance, que les jeunes qui l’ont tabassé et envoyé à l’hôpital en juin se trouvent dans ce même collège.
Les retours sur ces événements traumatiques en présence de son père sont pour nous l’occasion d’évoquer la violence, la charge émotionnelle qu’elle exerce sur Vito et en plus elle nous permet d’effectuer une avancée face au déni du père.
N : Que s’est il passé exactement ?
- : l’année dernière à la sortie du collège des élèves m’ont chamaillé dans le bus. Moi je les ai envoyé balader mais j’étais seul et j’ai bien senti que ca allait mal se terminer puis ils m’ont tabassé et je me suis retrouvé à l’hôpital[4].
N : qui était là, est ce que quelqu’un a pu te défendre ?
- : Non j’étais seul puis je ne me rappelle plus de rien
- à Mr : Connaissez-vous ces garçons ? Comment êtes vous intervenu ?
Mr : c’est des voyous, je lui ai dit de ne pas les calculer
- : oui mais comment pensez vous qu’il puisse se rassurer
- : ils sont dans ce même collège cette année c’est pour ca que je ne voulais pas y aller
- : et malgré le fait que tu savais qu’ils étaient là, tu es arrivé à être présent au collège pendant deux jours ?
- : oui mais si je tombe sur eux…. ?
N : qu’est qu’il s’est passé ? Il-y a-t-il eu plainte ?
V.et son père : oui il y a eu plainte.
- : penses-tu qu’ils pourraient recommencer alors qu’ils sont signalés ?
- : Qu’en pensez-vous monsieur? Comment pouvez vous l’aider parce que peut-être, il s’agit d’une peur ancienne. Peut-être des disputes auxquelles il a pu assister en famille…peut – être Vito est-il-resté sur un souvenir d’enfant. Vous savez des fois certains événement ont été tellement difficiles à comprendre que plus tard dans la vie les mêmes conditions se mettent en place et les mêmes événements se reproduisent comme si il était nécessaire de les reproduire pour les comprendre.[5]
Ce qui s’est passé devant le collège et le fait qu’il s’est retrouvé à l’hôpital c’est une répétition d’un événement déjà vu par Vito. Il est important que dans cette phase vous restiez à l’écoute non pas des peurs d’aujourd’hui, mais des peurs de son enfance.
FERENCZI ET TISSERON éclairages sur le traumatisme
Le traumatisme a des effets destructeurs. L’individu réagit dans une sorte de dédoublement. Une partie de lui continue à vivre et se développer normalement, l’autre partie détruite se réactive à la première occasion. Cette partie est incapable d’élaborer l’événement subi parce que le traumatisme agit sur le symbolique qui n’arrive pas à devenir opérant, les chocs alors se répètent, notamment dans les terreurs nocturnes,[6] le sujet revit cet événement de façon émotionnelle brute sans arriver à créer des représentations capables de mettre un sens et dépasser l’événement. Le cauchemar a effet de répétition et de tentative d’élaboration qui échoue.
Ferenczi pensait qu’il fallait parler aux patients et leurs prêter sa propre capacité de représentation pour les aider à élaborer. C’est dans ce sens que nous avons suggéré à Vito que ses personnages dessinés se protègent avec des armures et des armes.
Serge Tisserons [7] reprend cette idée de Ferenczi au niveau transgénérationnel, selon lui les événements traumatiques rendus secrets à une génération se transmettent à la génération suivante sous forme de symptôme ou d’expression créative artistique. Dans «Tintin chez le psychanalyste » Tisserons arrive à lire, derrière les bandes dessinées créées par Hergé, le secret des origines de Hergé. Ce que lui-même lui confirmera par la suite.
Sans cette issue opérative du dessin le secret resurgit par répétition. Vito se retrouve à l’hôpital, frappé par des jeunes et, comme sa mère, il ne garde plus de souvenirs clairs de cet événement. Cette tentative de répéter les événements, qui permettrait de les comprendre devient d’autant plus in-opérationnelle puisque le père de Vito en donne une version fausse.
Sur le déni
Un autre aspect important est le déni[8] du père. Les sujets douloureux comme la mort du fils de la première union et les violences, sont masqués et évités. Dans le refoulement les événements sont stockés dans le ça et peuvent se transformer en symptômes qui permettent d’effacer chaque fois la résurgence de l’événement traumatique. Dans le déni c’est la réalité même de l’événement qui est effacée : les violences n’ont pas existé, pire encore, elles ont été produites par un autre que soi. Le but de ce mécanisme est celui d’éviter la souffrance mais de cette façon elle est aussi massive que lorsque l’événement s’est produit. Dans un contexte familial[9] le déni finit par empêcher la pensée parce que la réalité perçue est niée. Le sujet doit alors s’aligner au discours énoncé et accepter progressivement de ne pas penser ou de subir des distorsions de sa perception et, à son tour, nier la réalité.
6° En décembre nous recevons Vito et sa mère.
D’emblée nous sommes étonnés par le changement, Vito ne nous fuit plus, lorsqu’ il parle il est moins confus et un climat de confiance a été créé de façon assez solide pour que sa pensée se déploie sereinement.
- : comment ca se passe à l’école?
- : oui ca va, mais des fois j’avoue, je dors en classe
- : pourquoi ? Ce n’est pas intéressant ? Ou peut être tu ne dors pas la nuit ?
- : des fois oui je ne dors pas.
- : c’est-à-dire qu’est qu’il se passe. Tu as une chambre pour toi ?
- : oui au foyer j’ai une chambre pour moi. Mais des fois c’est difficile.
- : comment ca se passe à la maison ? Tu arrives à dormir ?
- : oui c’est mieux
- : C’est-à-dire ? Comment tu fais pour te rassurer ? Tu as un doudou, tu dors seul ?
Madame : des fois il se lève et il vient dans mon lit. Souvent quand il était petit il venait dans mon lit.
- : est-ce pour te rassurer toi ou est-ce pour rassurer ta mère ? As-tu peur qu’il lui arrive quelque chose ? Peut être enfant quand tu entendais les disputes tu avais peur pour elle ? Tu crois qu’elle ne sait pas se défendre ? Tu aurais pu avoir des raisons de craindre pour elle ?
- : est ce que ce sont les rêves qui te réveillent ? Des mauvais rêves ?
- : … Tu as d’autres souvenirs de cette époque ?
- : je me rappelle de ma grand-mère
Madame : comment fais-tu pour te rappeler d’elle ? Tu étais petit ? C’était la mère de son père, c’était une des raisons de nos tensions…
- : que pouvez-vous dire de cela aujourd’hui ?
Madame : qu’il y avait des disputes que les grands se disent des choses qu’ils regrettent après…
- : qui pouvait te rassurer ?
- : honnêtement il y a beaucoup des choses desquelles je ne me rappelle plus. Après mes dix ans je ne me rappelle plus.
- : peut-être la nuit quelque-chose de ce passé revient et tu as besoin de te rappeler que c’était difficile, peut être tu as besoin de te rappeler de cela pour accepter que tes parents se sont séparés. Tu te dis non il ne s’est rien passé, tu as du mal à te dire que les grands peuvent dire des choses blessantes ou même parfois en venir aux mains. C’est difficile ça pour un enfant, mais aussi ca revient sous forme de cauchemars ou d’inquiétudes parce que tu as besoin de te dire : « il fallait qu’ils se séparent ». Tu savais que c’était difficile pour ton père qui a beaucoup souffert. Tu savais que c’était difficile pour toi, mais quelque chose te dit que c’est mieux comme ça parce que chacun arrive à refaire sa vie. Quand deux personnes se disputent trop, ce qui est plus judicieux pour eux et pour les enfants c’est la séparation. Et toi tu n’es responsable de rien dans cette histoire. Ce n’est pas de ta faute. »
Lacan et le Nœud Borroméen
Il s’agit d’accompagner Vito dans ses expressions. Si le refoulé risque d’émerger, Vito peut se retrouver face à des pensées menaçantes. Lacan parlerait du « nœud borroméen ». Dans les personnalités névrotiques, le refoulé peut être réactivé et écouté librement, mais dans les personnalités border line, il est important que quelqu’un puisse « border », c’est-à-dire mettre des mots rassurants. C’est pour cette raison que nous adoptons une attitude qui peut sembler éducative, mais il s’agit en réalité d’une façon de le border pour qu’il puisse dire à l’enfant qu’il était « je ne laisserai plus qu’on te fasse de mal».
7° Entretien
Lors de l’entretien avec Madame et Vito, madame arrive avec des cernes et en plus un poignet dans une attèle. Lorsque je pose la question à madame sur la raison de ce pansement, Vito réagit immédiatement « ce n’est pas moi madame ». Pas une minute je n’avais pensé à des possibles violences de sa part, j’avais plutôt pensé à un nouveau compagnon de madame, et à la possibilité d’une nouvelle rencontre malheureuse. Madame nous répond qu’elle a eu un accident de vélo.
Nous : mais pourquoi tu réagis si vite ? Je ne pensais pas du tout que tu pouvais être l’auteur de « ces violences ».
Certes nous étions en train de parler du fait que Vito venait de se faire expulser de l’école alors qu’il venait de sur-réagir avec son professeur d’histoire qui est aussi douce que sa mère.
Madame : il peut y avoir de la confusion, quand il y avait des disputes entre moi et son père, son père criait en faisant croire que c’était moi qui le frappait, il disait « arrête » et il faisait ça pour masquer, pour faire croire à son fils que c’était moi qui frappait….
Contamination Un ami collègue me fait remarquer que je suis peut être victime d’un phénomène de « contamination ». Tout se passe comme si, mon état de conviction sur la douceur de la mère est tel, que je n’arrive même pas à imaginer qu’elle puisse être violente. On peut au contraire imaginer que Vito par moment puisse lui rappeler son père et la faire réagir violemment. Le terme « contamination » est différent du terme de « résonance » ou de « contre-transfert ». Il s’agit dans ce cas d’une véritable distorsion de la réalité produite par le fonctionnement chaotique ou trop fermé du système familial[10]. La rigidité familiale est telle que des comportements similaires se produisent chez les intervenants. Il est à prendre en considération le déni du père qui inévitablement produit un effet sur les autres membres de la famille. Dans cette configuration nous pouvons imaginer que Madame a élaboré des stratégies qui mettent en évidence son côté « victime ».
Je me propose alors de vérifier ce type de problématique. Si identification à l’agresseur il y a, es Vito qui s’identifie à son père ? Ou es Madame qui a exercé de la violence sur Vito à la suite des violences subies par son ex mari ? Ci de suite deux références littéraires sur l’identification à l’agresseur :
Identification à l’agresseur
Dans un documentaire paru sur France 2 « jeux criminels »[11] le psychologue et criminologue Samuel Lemitre[12] livre sa clinique. Il explique comment les victimes de violence s’identifient à leur agresseur pour « survivre ». La victime se met en position de « comprendre » ce que l’agresseur va faire, elle va donc se mettre en empathie avec lui et faire comme lui. Et la victime peut se transformer en agresseur contre « un faible », parfois contre un enfant parce qu’il se voit dans l’enfant qu’il était. La victime se transforme en agresseur mais l’agresseur se vit comme une victime parce qu’il y a aussi confusion d’identités. Ce concept avait été défendu par Ferenczi dans « confusion des langues »[13].
8° Entretien – avec le père
Mr arrive en nous expliquant qu’il n’est pas très content, Vito a été expulsé du collège et « personne ne fait rien »; s’il retourne dans l’ancien collège il y a le risque de mauvaises rencontres
- : il y a toujours des gars qui viennent à la sortie de l’école, qui me demandent des choses, il y en a un qui a regardé dans mon sac et il m’a pris les gants
Nous : C’est de l’intimidation. A quelles solutions as-tu pensé ? Par exemple le foyer ou ton père, peuvent porter plainte.
- : mais non madame, si je porte plainte je suis mort, vous les connaissez pas ces gens
Nous : Monsieur qu’est-ce que vous en pensez, pourquoi vous ne portez pas plainte ?
Mr : vous savez vous allez au commissariat ils ne vous prennent pas au sérieux. En juin j’ai porté plainte et il n’y a pas eu de suite, par contre, quand mon ex à porté plainte contre moi, en disant que je l’avais frappée alors que ce n’était pas vrai, là j’ai pris six mois de prison. Il faut que Vito se raisonne, qu’il aille à l’école et qu’il respecte les professeurs, il ne peut pas faire sa loi.
Nous : non monsieur, je suis désolée, je vous interromps, vous ne pouvez pas demander à Vito de faire quelque chose s’il ne croit pas dans la loi des adultes, encore plus s’il voit que les adultes disent une chose et qu’ils en font un autre.
Quand vous dites que vous avez fait injustement six mois de prison, vous ne permettez pas à votre fils de faire confiance à la loi, ni au système de protection qui existe. S’il y a eu condamnation vous concernant, je crois qu’il est temps de dire ce qui s’est passé. Je comprends que c’est difficile, que vous avez l’impression de donner une mauvaise image de vous à votre fils en plus vous l’avez aimée sa mère, vous n’avez pas envie d’admettre à vous-même que les disputes sont allées loin et que des coups sont partis, mais Vito a besoin de comprendre.
Monsieur : oui mais si Vito était plus sage à l’école ! C’est important de lui expliquer comment il doit se comporter
Nous : non monsieur, si d’abord vous ne prenez pas en compte vos responsabilités, si d’abord vous ne dites pas à Vito que la justice vous a puni à cause de vos actes, Vito va continuer à ne pas croire dans ce qui est juste. Il va continuer à vouloir fréquenter les petits voyous pour vérifier si ce que vous dites est vrai. Par exemple que la justice intervient à tort et à travers.
Et vous savez les enfants s’identifient à leur parents, vous êtes un élément d’identification très important, et s’il a vu que vous avez manqué de respect à votre épouse et qu’à aucun moment vous ne lui avez dit que vous regrettez vos gestes, qu’ils sont arrivés malgré vous, Vito va s’identifier à vous à ce côté qui agresse.
Vito : quoi ? Non je n’ai jamais frappé ma mère
Nous : Vito, je n’ai pas dit que tu étais responsable de maltraitance envers ta mère. Qu’est qui te fait entendre ça ? Et pourquoi tu n’es pas chez ta mère ?
Monsieur : parce qu’ils se disputent souvent
Vito : oui mais ce n’est pas de ma faute c’est ma mère qui commence, ma mère qui me dit « tu ne me parles pas comme ça !» et après elle me gronde.
Nous : oui ça on peut l’entendre mais si toi le premier tu lui manques de respect ça la vexe.
Nous à Monsieur : mais j’insiste Monsieur. C’est important que vous puissiez imaginer un jour de demander des excuses, parce que si vous ne vous excusez pas devant votre ex femme, en présence de votre fils, Vito va continuer à croire que sa mère n’est pas digne de respect, qu’il peut continuer à lui manquer de respect.
Vito : en larmes, mais ce n’est pas juste, je passe pour le mauvais alors que c’est elle.
L’entretien continue sur ces termes. Mais même si Monsieur nous dit « oui c’est vrai » en fin d’entretien ; en sortant et en nous saluant ajoute « oui il faut que Vito se calme » retrouvant ainsi le même discours du départ plein de déni.
Traumatisme et dissociation
Il était important de ne pas laisser passer le mensonge concernant les propos de Monsieur sur l’injustice de son incarcération. Anna Maria Nicolo[14] en 2012 nous rappelle que les éléments traumatiques sont dissociés et refoulés de façon peu représentative. Ils réapparaissent alors sous forme de dissociation (ce n’est pas moi qui à fait ou subi ça) pour éviter les effets dévastateur du traumatisme.
Travail transgenerationnel
Ne pas laisser passer le déni lorsque nous en sommes témoin est fondamental, mais qu’en est-il de la probable violence subie par monsieur dont lui-même est probablement dissocié ? Dans le même article, Anna Nicolo explique la dynamique de ces couples à transition violente, elle insiste sur le fait que la violence est présente pour se défendre contre la dépression. La souffrance engendre la violence mais l’individu ignore cette souffrance (dont il fait tout pour se débarrasser) la reconnaitre peut être une étape qui peut lui permettre de repérer que c’est la crainte de l’effondrement qui le fait agir de façon violente, c’est sa réaction contre la menace de perdre sa virilité. Par exemple, est-ce que quelque chose dans l’attitude de Madame le menaçait dans son identité ? Quel a été l’enfance de Monsieur ? A-t’il subi de la maltraitance, du dénigrement, de l’indignité ou de l’incertitude ? De quelle façon les actes exercés sur lui l’ont rendu invisible et privé d’identité au point que la moindre remarque le rend vulnérable et violent ? Les mécanismes de clivage avec lesquels il est arrivé à se construire pour survivre l’amènent, adulte, à projeter sur l’autre la partie malade et à croire l’autre responsable de sa violence.
Selon Anna Nicolo des modalités possibles de transformation, agissant au niveau intrapsychique et inter psychique peuvent donner une issue favorable à ces situations considérées auparavant comme intraitables.
9° entretien – avec la mère
Vito est à nouveau absent, ce que nous regrettons puisque sa présence aurait enlevé le malentendu du quel il se croit victime. Nous résumons à Madame l’entretien que nous avions eu en présence du père, notamment le fait que devant Vito Monsieur reconnaisse sa violence contre son épouse.
De son coté Madame nous a rappelé la participation du contexte familial à cette violence et en particulier de la mère de Monsieur qui vivait avec eux.
Nous : A quel moment les violences de Monsieur ont-elles commencées ?
Mme : dès le début de ma grossesse. Monsieur a commencé à être violent et j’ai compris que les récits que son premier fils faisait des violences entre son père et sa mère, étaient réels. J’ai voulu en parler à ma belle-mère pour lui dire que je comptais divorcer, on a commencé alors à me séquestrer. A la naissance de Vito je n’ai pas eu le droit de le garder sur moi, elle disait que mon odeur pouvait le déranger, moi j’étais privée et elle pouvait le prendre et le câliner.
Nous : oui déjà à l’époque ils ont commencé à l’éloigner de vous.
Mme : par la suite monsieur devenait de plus en plus violent. Souvent quand il buvait….
Nous : Vito dit que vous provoquez les violences, qu’il vous arrive de lui donner des baffes
Mme : je ne comprends pas, non, jamais
Nous : a plusieurs reprise Vito a insisté pour dire que c’était vous, et d’ailleurs en notre présence vous avez dit que cela était arrivé
Mme : Non je ne me rappelle pas
Nous : par exemple la baffe pendant la fête d’Halloween…. Il est important que vous aussi vous puissiez le protéger des violences. Ce n’est qu’un enfant !
Mme : Son père quand il me frappait faisait croire que c’était moi qui frappait
Nous : il serait important de reparler de tout cela en présence de Vito, ce serait important d’éclaircir et de lui permettre d’expliquer qu’est ce que lui fait dire ca ? Es pour protéger son père ? En tout cas sa parole est importante. Est-ce possible que Vito soit inquiet pour son père ? As t-il eu des propos suicidaires ou autre…
Madame : Vito me parle du fait que son père boit et que des fois il se met en colère et qu’il l’entraine vers des situations équivoques…
Nous : certes le décès de son premier fils et probablement des carences affectives anciennes sont très lourdes à porter. Il y a quelque chose de cette souffrance de Monsieur que nous devons accueillir pour que ce ne soit pas la colère qui s’exprime à la place de la souffrance. C’est aussi la question du lien, ce qui a fait lien chez monsieur c’était la relation avec sa famille. Le démêler pour créer son propre lien, sa propre vie familiale implique de devoir se séparer de sa famille d’origine, au moins symboliquement. C’est à l’intérieur de cette configuration que Vito est en train de glisser, pour loyauté à la règle paternelle familiale, et aussi parce que il s’inquiète pour son père.
Derniers entretiens. Nous convions les professionnels chargés de la mesure pour faire un bilan et proposer la suite à envisager. Comme cela arrive souvent des mesures ont été envisagées sans qu’on nous demande notre avis. De plus nous apprenons que Vito n’a presque jamais rencontré la psychologue du foyer et les écrits avec les quels nous tentions de faire un lien avec les professionnels, n’ont jamais été lu…
Une fin pas finie
A la suite de cet entretien la mesure de thérapie familiale n’a pas été renouvelée. Notre demande auprès du juge n’a pas été prise en compte (de plus il est possible que le juge n’a pas reçu notre dernier compte rendu parce que à ce jour nous n’avons pas encore été payés des six derniers entretiens). Vito est retourné vivre chez ses parents. Des éducateurs ont « hérité » de la mesure éducative. Nous les avions contactés pour communiquer l’état de nos réflexions et pour demander de permettre le renouvèlement de la mesure par une prise en charge A.S.E. Sans succès. L’Association mandatée nous a expliqué que tout se passait bien, que la famille était rarement présente aux entretiens et que Vito avait trouvé une école de mécanicien qu’il investissait. L’enquête transgenerationnel qui aurait permis de mettre en évidence les carences anciennes de monsieur, restait un travail non effectué. Pour la possible violence de Madame j’ai demandé aux éducateurs lorsque je suis passée les voir pour livrer l’état de mes réflexions. Ils m’ont expliqué qu’en 6ème le collège avait constaté et signalé des bleus sur Vito. Le contexte a fait que nous n’avons pas pu revenir sur ces événements.
En conclusion
Compte tenu des difficultés liées aux résistances de la famille, mais aussi des délais trop courts pour porter à bon terme les réflexions soulevées, nous pouvons nous demander s’il y a une utilité à effectuer ce type de travail.
Nous pouvons faire deux constats favorables :
1° Le secret concernant la violence produite sur la mère de Vito a pu être levé.
2° Vito a pu entendre en présence de son père que son père a escompté de la prison suite à des violences réelles exercée sur son épouse.
Si son père s’est rapidement colloqué dans le déni, cela n’a pas empêché Vito d’entendre au moins une fois la réalité de l’événement et peut être le temps lui permettra de donner un sens à ses difficultés avec sa mère ainsi que à l’importance du rôle de la justice. Beaucoup de points ont été soulevés qui mériteraient d’être approfondis. A plusieurs reprises nous avons été sur le point de toucher à des réalités importantes pour Vito. De rencontres plus rapprochées dans le temps et sur le temps auraient été de grand aide.
Aussi, un travail de réseau, articulé avec tous les acteurs du placement aurait surement permis de moins disperser les différentes énergies, et les redites.
Le constat d’une grande solitude pour la famille, pour les acteurs sociaux et pour les juges, reste de mise. Des espaces de rencontres sous forme de co-vision, ou d’échange théorique à partir d’un exposé, pourraient nous permettre de mettre ces questions au travail. Et indirectement pourraient être un aide pour les familles.
Carla Bartoloni Eloy – Psychologue – Thérapeute familiale – tel. 0663164009 – Paris- carla.bartoloni@sfr.fr
[1] A.M.Nicolo’, G. Trapanese; Quale psicanalisi per la famiglia. 1215.3.7 Ed Franco Angeli 2005
[2] Interazioni n. – 2016 Il disagio dell’insegnare e dell’apprender : maestri, allievi e genitori a scuola ; rivista diretta da A..M.Nicolo Ed Franco Angeli articolo di Sara MICHOTTI “Dialogare con gli insegnanti, un approccio psicoanlitico. Tirocinio di lettura delle emozioni p.56-69
[3]W.R. Bion1970 Analyse des schizophrènes Apprendre a partir de l‘expérience
[4] Serge Tisseron – Secrets de Famille mode d’emploi
[5] S. Tisseron « Tantin chez le psychanalyste »
[6] S. FERENCZI « Le traumatisme » (p. 39) Ed Petite Bibliothèque Payot {extrait de Psychanalyse IV ouvres complètes 1927-1933
[7] S. Tisserons (déjà cité)
[8] J. Pontalis et Laplanche « Vocabulaire de Psychanalyse »1967 Ed. P.U.F.
[9] B. Penot « Figures du déni » Ed. eres
[10] Nathalie Wats, « Travail en réseau et maltraitance », Thérapie Familiale 2005/1(vol 26). P. 7-18.
[11] « Jeux criminels » Documentaire réalisé par Adrien Rivollier et produit par Jérôme Duc-Maugé
[12] Samuel Lemitre psychologue Criminologue, fondateur de l’association CEIDO
[13] Ferenczi,S 1933 « Confusion de langue entre l’enfant et les adultes »Psychanalyse IV, Paris, Payot, 1982, p 125-138.
[14] Collection Familles et Thérapie. Sous la direction de : A.M.NICOLO et A. EIGUER « la violence dans la famille et dans le couple » ED In PRESS p. 111 « La violence dans le couple » A.M.Nicolo’
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– Jean-Michel LOUKA « Le Transfert » (14 décembre 2019)
Retour sur le transfert
De quelques petites remarques personnelles à propos de la question du transfert
Ainsi présentai-je mon livre à ce sujet, en 2008…
Ce livre, c’est : “De la notion au concept de transfert de Freud à Lacan”, L’Harmattan, 2008.
“Il n’existe pas, fort heureusement, d’interprétation univoque de la question théorique ou pratique du transfert pour tous les psychanalystes. Pour les uns, il s’agit foncièrement d’une banalité sans nom qu’ils utilisent à dessein sans souhaiter en dire ou en écrire quoi que ce soit de plus ou d’autre que Freud ; pour d’autres, il s’agit plutôt d’une énigme, à chaque cas renouvelée, dont le corpus théorique ne rend qu’imparfaitement compte de ce dont il retourne réellement. Ce n’est donc que pour certains que le transfert se présente d’emblée comme une question, sinon même, pour quelques-uns, la question princeps ouverte par ladite psychanalyse en sa naissance freudienne.
Mais le transfert n’est-il, de facto, qu’une et une seule question ? Plusieurs questions ne viennent-elles pas à cet endroit se croiser ? Au-delà du fait que le transfert est au moins une question, le transfert pose des questions et, pour peu qu’on y prenne garde, il fournit en même temps la réponse, celle, ready made, que le sujet qui s’en trouve affecté souhaite recevoir. Une réponse, unique, à toutes les questions : « aime-moi et, pour cela, reconnais-moi ; comble-moi de ton amour, pas de manque, pas de perte… »
Lorsque Sigmund Freud reçoit Karl Gustav Jung pour la première fois, en 1907, il lui pose précisément cette question : « Que pensez-vous du transfert ? » « C’est l’alpha et l’oméga de la pratique », répond Jung. Freud alors de lui dire : « Vous avez compris l’essentiel » !
Dix ans auparavant, le 7 juillet 1897, Freud décrit le transfert en termes déjà bien clairs, mais sans le reconnaître théoriquement. Il s’adresse à Wilhem Fliess :
Je continue à ne pas savoir ce qui m’est arrivé. Quelque chose venu des profondeurs abyssales de ma propre névrose s’est opposé à ce que j’avance encore dans la compréhension des névroses, et tu y étais, j’ignore pourquoi, impliqué. L’impossibilité d’écrire qui m’affecte semble avoir pour but de gêner nos relations. De tout cela je ne possède nulle preuve et il ne s’agit que d’impressions tout à fait obscures.
Il ajoute, sur le mode de certaines personnes qui viennent consulter un psychanalyste, dès les premiers entretiens :
La chaleur et le surmenage doivent certainement jouer un rôle dans tout cela.
Soixante-dix ans plus tard, dans la Proposition du 9 octobre 1967 sur le psychanalyste de l’Ecole, Jacques Lacan – qui, lorsqu’il parlait du transfert ne prétendait pas viser autre chose que le transfert selon Freud – avance sa formulation la plus achevée sur cette question. Il s’agit de l’algorythme du transfert, soit une écriture dudit transfert.
J’ai repris toute l’histoire du transfert dans la psychanalyse dans mon ouvrage, cité plus haut, paru chez L’Harmattan en novembre 2008, et intitulé « De la notion au concept de transfert de Freud à Lacan ».
Treize chapitres. Le chapitre XIII, dernier chapitre, aura été le chapitre qui me permit de présenter pleinement la dimension du Réel dans le transfert. En effet, si la théorie psychanalytique de Jacques Lacan est une théorie qui repose sur le paradigme nouveau, par lui introduit dans cette discipline, et qui consiste à aborder toute question psychanalytique avec le ternaire RSI, si,… alors, alors la question du transfert doit faire apparaître ses trois dimensions, ses trois consistances, son nœud borroméen du transfert, même, et l’on doit pouvoir reconnaître un transfert dans l’Imaginaire (le transfert, disons, de la répétition des imagos de Freud), un transfert dans le Symbolique (disons celui, en premier, que dégage Lacan dans les années 1960, avec la notion de grand Autre, alors qu’il ne l’est pas clairement chez Freud où les dimensions imaginaire et symbolique sont encore par trop intriquées), et un transfert dans le Réel. C’est ce dernier que j’ai développé dans ce chapitre et qui ne se trouve pas chez Lacan d’une manière explicite. Implicitement, il me semble qu’il y gît, repérable comme tel, mais non formulé.
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À partir, entre autres, de mon livre de 2008 (Eds Lambert-Lucas), « De la notion au concept de transfert de Freud à Lacan », et après avoir rappelé quelles furent les différentes étapes de la découverte et de la théorisation de la question du transfert chez Sigmund Freud, puis analysé les inventions qui firent progresser cette question au cours de la reprise du problème du transfert par Lacan, j’ai résumé et condensé les résultats des avancées de Freud et de Lacan en ces seize points cruciaux suivants, lesquels amènent le sujet analysant et son psychanalyste au même point, celui de la rencontre de leur propre « manque à être » :
DU TRANSFERT
SEIZE points cruciaux :
⦁ Il existe un nécessaire et incontournable amour dans la cure psychanalytique. La cure est une cure d’amour, sauf que c’est comme à l’envers, c’est-à-dire, une cure de l’amour. Qu’il prenne la forme d’un amour ou d’une haine n’y change rien en son fond. Freud a appelé cet amour amour de transfert. Il est tissé des mêmes fils que l’amour ordinaire, celui qui nous fait tous souffrir un jour ou l’autre.
2. C’est un amour « authentique » (terme de Freud). C’est un amour vrai, dans l’actuel, un amour bien réel et non la simple répétition ou ré-édition d’un amour passé. Un amour dans le réel.
⦁ Mais le transfert est tressé de cet amour qui, en réalité, est triple. Il y a un amour dans l’Imaginaire, un amour dans le Symbolique et un amour dans le Réel. Le dernier, l’amour dans le Réel est une forme de l’amour dans l’impossible, cet amour qui unit en désunissant dans sa progression vers la différence (sexuelle) absolue, à chaque séance un peu plus, analyste et analysant.
⦁ Si l’amour dans le réel est cet impossible, c’est que s’est invité à cet endroit, au festin, le désir, lequel est causé par l’objet petit a que recèle, sans le savoir au début, le psychanalyste pour le psychanalysant, et…réciproquement. Le petit a possède, en outre, une redoutable dimension de plus-de-jouir.
⦁ Mais le transfert est quelque chose qui campe à la frontière de l’amour et du désir. Il est un remuant passeur de frontières, dans les deux sens. Il se présente ainsi tel un Janus bi-frons : d’un côté il réfère à l’amour, de l’autre au désir. Et ceci pour les deux protagonistes, analyste et analysant.
⦁ Mais l’analyste a un temps d’avance sur son analysant. Son parcours doit lui avoir permis de rencontrer et traverser l’amour imaginaire (castration imaginaire) et l’amour symbolique (castration symbolique). Il peut ainsi permettre l’accès à cette castration pour son analysant, et l’accompagner dans les arcanes des mêmes opérations qu’il a subies, traversées.
⦁ Mais il reste la question de l’amour dans le réel. Là, ils se retrouvent pris, ensemble, en couple, dans ce concubinage de l’impossible. Car cet amour n’est pas un amour ordinaire, ni un amour courant, ni un amour narcissique et névrotique, un amour qui s’aime en aimant l’amour, en un mot un amour improbable, quoiqu’un amour rêvé comme possible. Bien qu’averti, là où son analysant ne l’est pas encore, l’analyste est à une place homologue à celle de son analysant. Ils sont à des places quasi identiques. Et cette place est celle où le désir fait son office.
⦁ Le désir opère sur le front de l’objet et donc du manque. Il est sans représentation directe, sinon par le biais de l’amour où il se dégrade dans la demande. Il est poussé par l’insatiable pulsion en son circuit infini. Il est ce qui se dit, s’énonce et dé-range l’Autre. Il est ainsi un créateur d’angoisse. Il s’insère entre le besoin et la demande, sans être ni l’un, ni l’autre.
⦁ Du côté de l’analyste, le désir qui prime s’appelle le désir de l’analyste. C’est un désir qui désire qu’il y ait de l’analyse. Que l’on aille jusqu’au bout. Au bout de l’analyse.
⦁ L’amour de transfert est ainsi chevillé, non seulement à ce qui se passe chez l’analysant, mais aussi à ce qui se passe chez l’analyste concernant le désir d’analyste. Il doit s’y produire la métaphore de l’amour. L’aimé-désiré, ou voulant l’être, cesse sa plainte de ne pas être assez aimé ; il devient aimant-désirant. Changement, substitution de place, retournement, transfert : révélation de la signification de l’amour, comme s’exprime Lacan.
⦁ La tâche du psychanalyste est de révéler au sujet l’objet de son désir à partir de la demande d’amour.
⦁ A une seule condition, c’est que cet amour dans le réel, cet amour impossible qui enlace dans un ensemble invivable ou insupportable analyste et analysant, soit un amour qui réintègre en son sein le désir, qu’il s’y confonde, qu’il ne fasse qu’Un avec lui, comme dans la Grèce ancienne.
⦁ Qu’il s’agisse, alors, véritablement, d’un désiramour. Qu’il s’agisse, désormais, de désiraimer. Cette position qui conjugue le verbe désiraimer, c’est aussi celle, et la seule, qui se supporte du manque. Qui supporte le manque. Fondamental ou passager. Désiraimer, devient ainsi le seul accès, pour le sujet, qui lui reste, pour atteindre à la vérité de son désir.
⦁ La psychanalyse est donc bien cette discipline qui propose au sujet de nouer les trois dimensions de l’amour, appelé en cette situation et en ces circonstances amour de transfert. Nous devrions aborder dorénavant le transfert dans sa totalité, dans la triplicité de son nouage borroméen qui se décline en ses trois dimensions : imaginaire, symbolique et réelle.
⦁ La dimension réelle du transfert, où se tapit férocement en son cœur le désir, c’est alors celle qui ne méconnaît plus l’existence, la consistance et le trou que produit l’amour dans le réel, cet amour infernal qui enlace les deux protagonistes de la situation analytique et qui est cependant le seul amour à réintégrer la question sexuelle comme la question humaine cruciale, fondamentale, centrale et que Lacan a ramassé dans sa célèbre formule : « il n’y a pas de rapport sexuel ».
16. Enfin, le psychanalyste, c’est quelqu’un qui est animé du désir de l’analyste, ce qui lui confère une présence, unique, laquelle lui permet d’opérer de sa place de sujet supposé savoir. « […] c’est à la place où nous sommes supposés savoir que nous sommes appelés à être et n’être rien de plus, rien d’autre que la présence réelle et justement en tant qu’elle est inconsciente. », dit Lacan dans le séminaire Le Transfert [1960-1961].
Ainsi, si l’analyse débouche aussi, pour chacun, pour chacune, sur un nouvel art d’aimer,…il faut que ce soit autrement ! C’est même urgent ! Car il s’agit, hic et nunc, de désiraimer autrement.
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– Monique ISAMBART – Contretransfert (11 janvier 2020)
Pilier de l’Abbaye dès la première heure, très engageante, chercheuse sans écrits, toujours en équipe dont elle devenait le chef. Une passion pour l’inconnue, qui a effrayé des Chefs de Secteur Psy en tournée pédagogique ministérielle.
Dans une confiance où le jeu, l’amour et l’aveuglement se sont tissés jusqu’au déni fatal. Elle était Chef de Service lorsque l’Association l’Abbaye a sombré après avoir été éducatrice de rue puis, responsable de l’Atelier et créatrice de la Résidence de Courcelles la Roue (77).
Avec bonheur Monique dite Momo a fait un puissant relais à l’Association Charonne, jusqu’à être décorée du Mérite. Elle osera sûrement nous parler de son vécu , contretransfert (personnel et institutionnel).
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– Mémoire institutionnelle et Vidéo Documentaire (08 février 2020)
Séance intégrale
Nous avions acquis à L’Abbaye fin 1969, la certitude de disposer d’un savoir-faire. Mais avec si peu d’écrits (Séminaire de 1971 , Cahiers de l’Abbaye, Psychiatrie de l’Enfant 1975.
La vidéo nous paraissait une mémoire infaillible, un instrument de transmission (faire savoir).
Ce travail est enregistré, il tarde énormément à être clarifié, les volontaires pour faire un résumé de chaque réunion, en sortir les mots-clés ont été curieusement très peu sollicités.
Ces documents doivent-ils rester en l’état ? Un petit groupe est convaincu de l’inverse ; il faut élargir son effectif.
Nous en profiterons pour identifier une névrose institutionnelle qui veut laisser ce Savoir comme secret, réservé. Il faut dire que, dans l’après 68, nous nous installions dans un jeu de contraire au point qu’aujourd’hui certains collègues disent que c’était un mouvement de l’antipsychiatrie.
L’élu local demandait dans la presse des cars bondés de CRS à St Germain-des-Prés, cependant, qu’il expliquait nos efforts aux responsables administratifs de notre financement.
La Free Clinic se voulait à un carrefour, jeu de contraires, nid transculturel, installer des pauvres dans un quartier nanti, soutenir la population à l’entour dans sa détermination à supporter de plus le club de musique folk de Bill Deraime au 7et place de Furstenberg.
Les questions d’identités furent rétrospectivement au cœur de notre travail, et les collègues ont inventé l’anonymat par la circulaire de décembre 69.
Au ministère nous entendions la Chef de Service gérant les établissements de soins qu’elle ne confierait pas la toxicomanie aux médecins quand elle voyait ce qu’ils avaient fait de l’alcoolisme.
Ces jeux de contraires voisinent les recherches sur la fécondité du chaos, le choc des religions et leurs carnages. Notre intérêt pour le chamanisme et ce qui se loge entre Transfert et Contretransfert. Sans oublier tous les sujets tournant autour de l’argent.
– Réunion PPA du 29 février : réunion institutionnelle
– Réunion PPA du 14 mars, deuxième samedi, contenu à préciser…
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– Réunion institutionnelle (29 février 2020)
Le devenir de notre fonds documentaire étant encore en débat nous nous réunissons pour faire une mise à jour. Il faut que ce fonds soit distinct du fonds de l’Abbaye et notamment parce que déposé dans des lieux différents (L’Abbaye aux archives départementales de Paris) seront réciproquement mis en place par des passerelles internet entre les deux fonds.
Le gros travail va être de permettre un accès cohérent à nos documents. La question du droit à l’image va rester dominante du fait du secret médical. L’hypothèse de prévoir un usage audio sous forme de podcast paraît la plus saine mais nécessite d’être conceptualisé et soumise à des avocats spécialisés.
Tout cela présente des frais qu’il faut envisager pour mettre en place un mode de financement.
Pour rappel, nous indiquons le texte de notre première annonce.
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– Réunion Zoom – plusieurs thèmes congruents (14 novembre 2020)
Claude Orsel propose de rassembler plusieurs thèmes congruents
A propos de la dualité des psychothérapies d’inspiration psychanalytique et des psychothérapies brèves, dites comportementalistes, la notion de Trauma.
Les mécanismes de défense et le Déni, en exemple : l’inceste au féminin et l’inceste par procuration.
Qu’en est-il de la pudeur pour les praticiens de la psychanalyse ? Pudeur ou refus d’y entendre ? Ou incongruité encore à notre siècle.
» Si ce n’est toi, c’est donc ton frère » dit le loup, psychopathologie familiale, déni et mensonge, commerce bestial
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– Claude Orsel « Mises à jour, mises au jour » (12 février 2022)
Depuis 2006, les travaux de chacun ont progressé et, nos objectifs ont été détournés, il nous faut nous en expliquer. Nous sortons d’une phase où le groupe s’est clivé lorsqu’il nous a été demandé quels étaient nos centres d’intérêt, nous avions précisé l’alcool, les autres addictions et la question de l’inceste.
Or, trois personnes du groupe nous ont quitté.
Nous sommes convaincus que, un tiers de la population carcérale a eu ou subit, au moins, dans son histoire des approches sexuelles dès le premier âge et que, dans les hôpitaux psychiatriques on pourrait compter de même. Nous avons assisté de façon concomitante à la montée en flèche du phénomène MeToo avec une diffusion planétaire pour laquelle nous prédisions un retour du refoulé, comme s’il était à craindre une vengeance du patriarcat.
En quelques mois, sont apparus des persécutions à l’encontre des féministes transportées par les réseaux sociaux. Nous comprenions mieux dès lors pourquoi étaient nombreux parmi les sages qui nous entourent, de laisser faire le temps. Nous considérons que le déni de l’alcool des personnes alcooliques a été bien traité. L’époque où le responsable des établissements au ministère disait »Je ne confierai pas les toxicomanes aux médecins quand je vois ce qu’ils ont fait avec les alcooliques » est dépassé mais le déni dans la pensée peut être dramatique ainsi, le déni des chambres à gaz de la Shoa. Mais, on le voit, les lanceurs d’alerte se multiplient, les replis identitaires dévoilant, le refus des migrations économiques et politiques, l’intérêt croissant des études économiques, la rapidité des constitutions de fortune par des commerces en tout genre ont étouffé des mouvements politiques comme le communisme, les religions comme elles l’ont toujours été sont manipulées ainsi, nous observons qu’il n’y a pas eu de paratonnerre pour que le clergé catholique soit à l’abri des foudres mondiales sur la question de la pédophile comme si ce phénomène était réservé à une religion.
C’est pourquoi il nous parait utile de faire état de la progression de nos travaux, nous avons renoncé à pousser plus avant la question directe de l’inceste au féminin, de l’inceste par procuration pour continuer à rassembler les connaissances sur la Petite Enfance, sur l’Enfance, en une époque où, l’évolution de la science et de la pensée libérale, dont le cadrage est si difficile. Quant à la science, le Musée de l’Homme rénové nous montre les progrès vertigineux sur la conception, l’eugénisme, la monoparentalité, la parentalité homosexuelle vont créer des modes d’éducation encore inimaginables.
Le clergé catholique s’est offert en victime pour des raisons sociologiques nombreuses et vu de notre part comme pitoyables, la traduction économique, le concept de victime parait dévoyé sur des thèmes de bouc-émissaire. Il nous faut réveiller Foucault, J.J Rousseau, lire Tony Duvert plus que Gabriel Matzneff.
Nous avions une confirmation avec les AA que l’on pâti (L’Autre c’est Moi).
Se chercher Soi dans l’Autre était dans cette culture dans les témoignages des « guéris » ; aujourd’hui, à la suite de ces efforts de compréhension, nous pensons qu’une voie est plus directe, c’est l’exploration de la partie de Soi endommagée, mal finie qu’il faut explorer plus sérieusement si possible hors scandales toujours outranciers pour qu’une prévention de plus en plus éclairée puisse être accessible au moins autant que la connaissance des spécificités des « produits ». Nous reparlerons de boîte à outils à propos du vocabulaire, nous chercherons des mots pour décrire la spécificité de ce que nous observons car nous sommes encore à l’époque des fièvres dont aujourd’hui il existe tant de causes.
On le voit, les choses sont difficiles car la morale s’est longtemps opposée à de telles pensées occupées qu’elle était, au service de l’ordre à maintenir plus que de la recherche d’un mieux-être pour l’Humanité.
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– Pierre SABOURIN -Psychiatre, Psychanalyste (19 mars 2022)
« Chers amis, chers collègues,
Nous pouvons espérer une reprise de nos travaux selon nos souhaits et remercions le docteur Xavier Laqueille de continuer à nous recevoir dans ses nouveaux locaux (voire plan de Ste Anne).
Cet ami de longue date, affilié au Quatrième Groupe et fidèle support de la Revue du Coq Héron, a co-fondé une institution, centre de consultation le Centre des Buttes-Chaumont qui s’est spécialisé dans l’accueil des familles qui ont eu consultation judiciaire, voir jugement sur des problèmes d’inceste.
Il est un des spécialistes de Sándor Ferenczi voire ci-après sa bibliographie, en particulier la biographie de S.F.
Après sa présentation, son souhait est de répondre à vos questions.
Ceci au moment où un membre du groupe nous dit que nous nous enlisons dans cette question directe qu’est l’inceste au féminin ? Et, nous propose emprise, séduction, influence…
Questions tournant autour du non-dit, du mensonge, du silence dans les familles, des institutions normatives, des littératures interdites, politiques ou religieuses, actuellement après le MeToo, la pédophile, matriarcat et patriarcat.
Qui renforcent les pratiques abusives, elles-mêmes rapidement évolutives. »
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Rares sont les spécialistes de la petite enfance qui ont aussi compétence dans le domaine des addictions. En mars, nous avions reçu Pierre Sabourin, un des traducteurs de Sándor Ferenczi, membre du Coq-Héron et co-fondateur avec Martine Nisse du Centre des Buttes-Chaumont.
C’est dans le cadre de la « consultation de psychanalyse et puériculture » créée par Michel Soulé que J. O. a dirigée le Relais Alésia, succédant à son amie Michèle Rouyer. Elle est co-fondatrice de l’AFIREM (Association française d’information et de recherche sur l’enfance maltraitée).
Il s’agit bien de son expérience de vie personnelle, et de la pratique de l’Enfance Maltraitée, c’est-à-dire, aussi des consultations pour parents maltraitants et surtout du perfectionnement des professionnels des familles d’accueil. Elle fait partie des rares collègues pouvant expliquer ce qu’est le Contre-Transfert et, son propos s’est bien structuré avec un grand respect des personnes, et son expérience de la genèse des troubles.
Publications
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– Le vocabulaire des addictions – Claude Orsel (14 mai 2022)
Nous considérons les addictions comme un comportement d’adaptation à la souffrance, il nous faudra parvenir à nommer l’origine de cette souffrance, sa nature, son mode d’expression et sa confusion avec la jouissance.
Pour le jeune sujet la souffrance est intime, indicible ; pour son entourage c’est inaudible par contre c’est visible, de la fratrie, des parents, de l’école. Mais la souffrance obnubile, impose un temps d’arrêt alors que les processus éducatifs veulent aller de l’avant ; il faut un temps d’arrêt et de concertation entre les partenaires, avant que le sujet se pose en gêneur, avec sa souffrance trop visible voire vécu parfois comme adversaire, plutôt que comme quelqu’un qui appelle à l’aide.
La médecine psychosomatique et la psychanalyse nous apprennent à entendre et à voir ce que sont des signes d’appel. Elles ont ouvertes des voies de soins ; dans d’autres civilisations : les chamanismes (d’expression infra-verbale) ont tenté de transmettre leur savoir.
L’apparition explosive en Occident de l’usage des drogues a suivi les voies des « explorateurs » de la littérature. Celle-ci a mis en évidence l’aspect hédonique de façon prééminente, occultant la douleur, la magnifiant avec l’expression de l’angoisse et du manque. Réflexion permanente sur la pulsion de mort et le suicide.
Les personnes nommées « addicts » préparent leur étrangeté avant leur naissance, il nous faut faire un effort pour nous qui essayons de les entendre et, si possible, de bien nous entendre au moins dans certaines phases du parcours de soin, nous verrons la distance mesurable entre les deux, les positions défensives de l’un et de l’autre souvent traduites en termes agressifs.
Nous pouvons répéter que nous en sommes à « l’époque des fièvres » de l’histoire de la médecine, avec sa vue globalisante, ignorant encore les détails à l’infini qui allaient apparaître avec de nouveaux vocables pour le définir.
Nous pourrons observer l’évolution des tonalités morales du vocabulaire au travers des époques, particulièrement de nos jours où la Société se complexifie du fait des progrès de la science notamment la diffusion d’internet.
L’évolution sociétale où le patriarcat cède depuis plusieurs années du terrain, à l’exemple de #MeToo qui entraîne dans son sillage comme une révolution et un réveil du dualisme patriarcat/matriarcat, et les définitions du transgenre.
Le sexuel fait partie des déterminants parmi lesquels la question du viol (dominant/dominé).
La question de l’argent reste fort mal étudiée comme la gratuité des soins dans les centres pour toxicomanes, les efforts de l’Assurance Maladie et le prix des drogues, du tabac, de l’alcool est venu se mêler aux jeux des forces présentes.
Selon les classes sociales, la question de la drogue se pose identique sur le mode dramatique. Le manque semble universel, les troubles de l’identité se jouent apparemment différemment. En fait, font aussi partie des déterminants.
Le patriarcat symbole archaïque de l’ordre (du plus fort), monte la garde dans notre esprit, certains s’entrainent à le cacher, mais il sous-tend trop souvent nos propos. Le Déni en est le maître-mot et le serviteur. Il voudrait aseptiser notre univers, l’ordonner mais inlassablement il rend illisible, inaudible, invisible l’origine de notre souffrance.
Nous constatons que la souffrance de l’autre est transmissible, envahissante, elle provoque des mécanismes de défense rédhibitoires pour ceux qui prennent la position de soignant.
La pensée est vécue comme une pollution, tels les écrits du marquis de Sade (exposition Sade, Musée d’Orsay-Annie Lebrun).
Or, il s’agit bien du dualisme infatigable de la Vie et de la Mort, source des plus grands vertiges.
Il sera demandé aux participants d’apporter leurs lots de vocables binômes en tension.
Nous essaierons de traiter de l’ennui, de l’univers d’incertitudes existant entre le Vrai et le Faux, la notion de trahison et de fidélité, et de la nostalgie de beaucoup de leur petite enfance.
Du temps qui passe drame de beaucoup.
Il en est un qui est lié au choix du mot de substitution qui a une déclinaison déplorable dans le fait de nommer le patient en traitement : substitué.
Nous nous considérons maintenant comme pris dans le dualisme du Bien et du Mal alors que ces concepts sont parmi les plus évolutifs avec les positions des Religions par définitions contrastées.
Or, rares sont nos invités qui répondent à notre demande de préciser ce que pour eux signifie le mot de Contretransfert qui ne fait plus partie de la « boîte à outils » de la formation des addictologues.
C’est pourtant dès avant l’accueil du demandeur de soins que se définit La transaction proposée.
Le modèle le plus simple est celui du groupe d’entre-aide le plus connu : Alcooliques Anonymes (A.A. et N.A.) qui est posé en contraste avec celui des professionnels de la santé dans la relation soignant/soigné (position active/position passive) que l’on retrouve dans le mot de « dispensaire » (avant et après l’hospitalisation) ; il est dispensés des soins à celui qui en demande (c’est ainsi qu’est apparu dans certaines institutions le mot de « client », car beaucoup n’étaient pas « malades »). L’usage n’est pas maladie.
L’éducateur de rue en amont va à la rencontre d’un sujet, sa présence dit qu’il propose, certains « services » nomme ce travail « la Maraude » mais, la connotation est forte, « le Bus » signifie des stations où « l’offre » peut être plus neutre, où engagée comme « le Bus des Femmes », la position n’est pas d’être contre la prostitution mais possiblement d’aider des personnes à moins en souffrir, voire à en sortir.
On le voit, le vocabulaire définit l’objectif (l’intention).
À une époque, on définissait les consultations à Bas-Seuil (Free Clinic).
Puis, plus proches des « usagers », consommateurs puis encore plus proches qui sont devenues « salles de shoot ». Sorte de maintenance aussi éclairée que possible des voies alternatives.
Notre clientèle est faite de chercheurs (Patients Experts) ; nous essaierons de nous mettre à leur école, et les aider à assembler les pièces de leur puzzle.
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– Patrick DECLERCK – « Sniper en Arizona » (4 juin 2022)
« À chaque fois », répète l’instructeur, « que vous avez fini de tirer, il faut tout ramasser. Faire gaffe à ne rien laisser. Effacer toute trace de votre passage. N’oubliez jamais que l’ennemi est là, quelque part – that motherfucker ! -, quelque part à attendre… À attendre la petite faille, le plus minuscule indice qu’à un moment, vous étiez là et puis que vous êtes parti dans une direction précise. Une fois qu’il sait cela, il va vous suivre. Lui, ou un des autres enculés qui l’accompagnent. Ils vont vous suivre et finiront par vous retrouver… Hell, no ! Aucune trace, jamais. Vous étiez peut-être là… Et peut-être pas… Comment savoir ?… Y’a pas de traces, alors comment savoir ? Comme des fantômes, mecs J‘adore les fantômes. Love ghosts ! Ils sont mon idéal et devraient être aussi le vôtre. Un fantôme, une fois, il est là, une fois, il est pas là. On l’a peut-être entrevu, on n’est pas sûr. On peut jamais en être absolument sûr. Un fantôme est un être parfait. Et il ne laisse jamais rien derrière lui. Que dalle ! I love ghosts ! »
Le désert de l’Arizona. Une école de snipers, la meilleure des États-Unis. L’Amérique de Donald Trump. Huit élèves dont Patrick Declerck. Bientôt opéré d’une tumeur au cerveau, il veut se confronter aux armes et à l’extrême.
Philosophe et anthropologue, Patrick Declerck est un ancien membre de la Société psychanalytique de Paris. Il est l’auteur, entre autres ouvrages, de « Les naufragés. Avec les clochards de Paris « .
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– Michaël KETCHAM (9 juillet 2022)
Nous avons reçu MK en septembre 2014 qui nous a exposé son parcours, son intelligence vive lui a permis de reconstruire le puzzle de son histoire, ce avec beaucoup de souffrance et de recours aux différents antalgiques, au début véritable sémaphore, ses gestes parlaient et sa parole se libérait progressivement, il osait dire, son corps s’apaisait, il a connu une vie familiale, il a deux fils, il a du quitter son foyer à cause des orages trop graves et fréquents.
Il a su garder au fil noueux de son parcours ce charme particulier que les analystes connaissent bien sans le nommer qui fait comme un socle au transfert, il est « attachant ».
Nous verrons dans son propos ce goût de l’extrême qui fut celui de l’excès avec son corollaire inéluctable de la dépression contagieuse, dramatique.
M.K est devenu un personnage public depuis qu’il a été saisi par les médias dès avant le décès de Johnny Hallyday (J.H.) Effectivement, J.H à partir de l’âge de 7 ans (?) a eu des parents d’adoption qui sont les parents de MK. C’est aux Enfants Malades qu’il a eu ses premières consultations psychiatriques, une suspension (quasi interdiction) de scolarisation pour des troubles graves faits d’agitation, avec un diagnostic de chorée de Huntington. Et nous verrons son goût qui fut une passion pour le Débordement, cette habitude, il a appris à la différencier, de sa puissance à envahir, l’autre, de le séduire, de même pour les institutions. Et ainsi, il a grandi dans le sillage de JH, modèle identificatoire très puissant, fascinant d’abord ses propres parents mais, l’éclat de la célébrité s’est assez vite mêlé à l’usage de l’alcool et d’autres substances.
Depuis près d’un an, vivant dans un cadre sécurisant il s’est de façon plus stable, adapté aux A.A et même a pu proposer son bénévolat à des éducateurs de rue (Aux Captifs, La Libération). Il nous détaillera peut-être son contretransfert….et les réactions de son encadrement.
Il a très vite accepté la possibilité de venir à nouveau huit ans après, « témoigner » de son parcours.
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– Maternité, Paternité et pare-excitation (Samedi 17 septembre 2022)
La vie, l’avis des uns et des autres. Soixante ans de pratiques de l’une et des autres devraient permettre de poser un jalon dans notre course laborieuse mensuelle. Ce patchwork a un dessein non seulement de repréciser ce qu’est le pare-excitation, mais de travailler plus avant la question du Déni, obstacle majeur aux déterminants multiples.
Dans ce cadre du couple réputé sacré qui n’est pas le paradis terrestre.
Le monde des addictions se complexifie chaque année, nous sommes partis de la maladie maniaco-dépressive et le cercle s’élargit de tout ce qui est assimilé aux états d’angoisse, à la bipolarité, le TDAH.
Cette diversité réinterroge chaque jour la question de l’origine des troubles.
Nous avons fait une longue station sur l’Inceste au masculin, puis sur l’Inceste au féminin.
Le diagnostic est devenu presque aisé, reste à chacun le soin de décrire plus précisément le parcours.
Reste l’univers de la prévention. On le voit une fois encore, il nous faut trouver les mots, en conceptualiser, sur des thèmes réputés innommables.
Il nous faut travailler avec des ethnologues qui ne seront pas encombrés par une déontologie du soin, et ses origines morales et religieuses.
En effet, il faut être prêt à assumer l’écoute du diabolique. Ainsi nous revenons probablement à un travail sur Sade, les limites du Bien et du Mal tellement intriquées, travaillées par l’Histoire et sa géographie.
Une note encore plus personnelle est que, lorsque j’ai présenté à Censier un programme d’enseignement de l’alcoolisme, il m’a été proposé de faire l’enseignement de criminologie. Plus tard ce que j’en ai compris, c’était que je parlais de façon humaine des alcooliques. Pour les soignants, il ne s’agit pas d’incriminer, il faut essayer de comprendre pour apaiser.
Le Savoir est une chose, le faire-savoir est un devoir qui doit s’adapter à l’Epoque et aux lieux.
*Nos excuses renouvelées pour ce changement réitéré de date.
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– Marc VALLEUR – Le Jeu pathologique (14 janvier 2023)
Marc VALLEUR précise la liste des textes qu’il a publié, successeur de Claude Olievenstein, directeur de l’hôpital Marmottan durant 10 ans, accessibles par les liens ci-dessous :
L’addiction au jeu est-elle une vraie maladie ?
Jeu, recherche de sens, et addiction (2007)
Jeu pathologique et conduites ordaliques (2005)
Addictions sans drogues (2002)
*En présence de Robin Dahan, joueur de poker im-patient expert et, dit-il,
père actuel de deux garçons.
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